Sarah Rawat-Currimjee : dans les chaussures d’une dame de cœur

À la tête du Mauritius Sports Council, conseillère au ministère de l’éducation et fondatrice d’une organisation non gouvernementale, Sarah Rawat-Currimjee gère toutes ces responsabilités d’une main de fer, tout en gardant son charme naturel. Cette mère de quatre enfants nous livre ses secrets…

Sarah Rawat-Currimjee est la première femme à avoir accédé à la présidence du Mauritius Sports Council (MSC). Ses compétences d’ancienne formatrice dans le secteur éducatif l’ont amenée à collaborer avec le ministère de l’Éducation dans la réalisation du programme holistique du Nine-Year Schooling.

« Avec la venue de cette réforme et quand le ministère a fait appel à moi, je me suis fait un plaisir de travailler sur les nouveaux aspects. L’enfant n’apprend pas ce qui est académique uniquement. Il peut désormais étudier l’art, les Lifeskills & Values et l’éducation physique, entre autres », lance-t-elle.

Ce dernier volet fait d’ailleurs partie intégrante de sa vie. C’est au Couvent de Lorette de Quatre-Bornes qu’elle prend goût au sport et touche un peu à toutes les disciplines. Elle se perfectionne ainsi dans la natation où elle représentera Maurice aux Jeux des îles de l’océan Indien de 1983. Elle y participera une deuxième fois, dix ans plus tard, en tant que volleyeuse.

Humilité et détermination

Après ses études secondaires, Sarah Rawat-Currimjee s’envole pour l’Irlande, pays natal de sa mère, où elle intègre l’université de Limerick. Elle y fera des études en éducation physique et en mathématiques. Elle sera enseignante de mathématiques dans un premier temps, avant d’enseigner l’éducation physiqueau collège Lorette de Quatre-Bornes.

Quelque temps plus tard, elle rejoint le Mauritius Institute of Education comme Lecturer où elle dispense des formations en éducation physique. S’étant démarquée par sa rigueur, Sarah Rawat-Currimjee est nommée à la tête du MSC. Avec l’entrée en vigueur du Nine-Year Schooling, elle devient aussi conseillère au ministère de l’éducation. Deux casquettes qu’elle porte avec humilité mais aussi avec une détermination sans faille pour faire de son mieux.

Mais au-delà de son professionnalisme et de ses multiples compétences, c’est surtout sa famille qui fait scintiller ses yeux bleus. Mariée à l’homme d’affaires Azim Currimjee, Sarah Rawat-Currimjee fond devant ses enfants. « Ils me motivent et me donnent la force d’avancer. Je suis très proche de ma famille et je la garde très près de moi. »

Lakaz Zanfan

Mis à part ses quatre fils, Sarah Rawat-Currimjee est aussi « maman » d’une soixantaine d’autres enfants issus de Cité Mangalkhan. Elle est en effet à la tête de l’association Lakaz Zanfan, qu’elle a fondée il y a six ans et qui bénéficie du soutien de toute sa famille. « Je mets en place des programmes pour que ces enfants aient quelque chose à faire après les heures de classe. Un goûter leur est offert et ils participent à des programmes conçus de façon ludique et adaptés à leurs besoins sous la houlette de Marie-Michelle Leproudour. »

Sarah Rawat-Currimjee souligne que son but dans la vie est le bien-être des enfants mauriciens. « J’aime les enfants. Je milite pour leurs droits et au sein du MSC, j’arrive à faire cela. J’essaie tout le temps de trouver de nouvelles idées pour voir ce que le sport peut apporter aux enfants. Ils ont tous droit aux sports et aux loisirs. »