Après 38 ans d'existence, Saoud Coiffure, situé à Cassis, garde toujours une allure de jeunesse. Un cadre agréable tant pour les hommes que les femmes de tout âge soucieux de se donner un nouveau look.
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Pour Saoud Soobhany, patron de ce salon, en coiffure, il faut sans cesse renouveler pour s'adapter aux exigences de la nouvelle génération. Il s'y connaît, car les Soobhany sont coiffeurs de père en fils.
C'est son frère qui lui a appris ses premiers coups de ciseaux à la fin des années' 70. Il n'avait que 15 ans à l'époque. Ce sera le début d'une carrière fulgurante pour le jeune Saoud.
Animé d'un esprit d'entrepreneur, il rêve déjà d'avoir un salon moderne. Mais pour y arriver, il consent à de gros sacrifices, travaillant jusqu'à tard, tant les jours de semaine que les jours fériés.
Au fil des années, le petit « salon coiffère » s'est transformé en un salon moderne. « J'ai économisé sou par sou pour donner un nouveau look à mon salon, il y cinq ans et aujourd'hui, cela a porté ses fruits », explique cet homme qui a su rester simple et modeste. Il a aussi investi dans des outils dernier cri.
Pour y arriver, Saoud a suivi des cours à Maurice. Plus tard, il a aussi eu l'occasion de suivre des stages de formation dans une grande maison de coiffure en Italie. Féru de connaissance, aujourd'hui encore il se jette avec dévolu sur tout magazine traitant de la coiffure.
Au début, le jeune Saoud se concentrait surtout sur la coupe masculine avant de se lancer dans la coupe féminine. Il reconnaît que les dames sont plus exigeantes, car côté coiffure, elles suivent plus les tendances que les hommes, mais avec sa longue expérience, la coupe la plus exigeante n'a aucun secret pour lui. « Je peux réaliser n'importe quelle coupe », dit-il fièrement. Ce qui explique que de bouche-à-oreille, Saoud a bâti une bonne réputation dans cette région. Les clients lui arrivent de toutes les régions de Port-Louis, la Tour Koenig, Pailles et Grande-Rivière-Nord-Ouest, entre autres. Il avance qu'il pratique un prix très abordable. Par exemple, une coupe pour homme est à Rs 100 ou Rs 150. Très loin des Rs 2.50 du début de sa carrière.
De génération en génération
Saoud n'est pas peu fier de faire la coupe d'une même famille de génération en génération. « Des années de cela, j'ai rasé la tête d'un nouveau né et aujourd'hui, ses enfants et petits enfants viennent toujours chez moi », dit-il. Pour lui, c'est une marque de confiance de ses clients, car il avance qu'il fait tout son possible pour leur donner satisfaction.
Aujourd'hui sa fille, qui a suivi des cours dans une école de coiffure, l'épaule au salon. Elle s'occupe surtout de la gente féminine et offre un service complet alliant coupe, coiffure, maquillage, esthétique et onglerie. Pour les mariages, elle se rend à domicile pour coiffer et maquiller les nouvelles mariées.
Malgré son succès, Saoud reconnaît que le travail de coiffeur n'est pas un métier de tout repos, surtout avec la rude concurrence. Mais il avance que la concurrence ne lui fait pas peur, car il fait tout pour satisfaire sa clientèle. « Même ceux qui sont partis ailleurs reviennent chez nous, n'étant pas satisfaits avec l'autre service », dit-il.
Il avance aussi que de nos jours, beaucoup de jeunes ouvrent leurs propres salons de coiffure, mais sont obligés de fermer boutique pour une raison où une autre. Il cite surtout la location qui est très onéreuse. Il leur conseille de persévérer, car le succès ne se bâtit pas en un jour et qu'il a lui-même fait face à beaucoup de difficultés au début de sa carrière.
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