Deux à quatre cas de rougeole ont été enregistrés dans les centres de santé de l’île depuis une semaine. Ce qui porte à 27 le nombre de cas recensés à ce jour. La situation est alarmante, selon le Dr Vasantroa Gujadhur, Director of Health Services au ministère de la Santé.
Avec 27 cas de rougeole enregistrés à travers l’île à raison de deux à quatre cas par jour, « la situation est alarmante », soutient le Director of Health Services du ministère de la Santé, le Dr Vasantroa Gujadhur. « Cela fait plus d’une dizaine d’années qu’il n’y a pas eu de cas de cette maladie dans l’île. Nous essayons de comprendre la raison de cette situation », ajoute-t-il.
Cette épidémie de rougeole n’est pas exclusive à Maurice, explique, pour sa part, le Dr Fazil Khodabocus, Senior Community Physician à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Plusieurs pays font face à la même situation actuellement, dont la Grande-Bretagne et la France qui, depuis janvier de cette année, ont rendu obligatoire le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR). « Nous réfléchissons actuellement à l’éventualité de suivre les pas de la France pour rendre ce vaccin obligatoire », explique-t-il.
Selon le Dr Gujadhur, depuis que des cas de rougeole ont été confirmés en laboratoire à Maurice, plusieurs mesures ont été prises afin de contenir l’épidémie. « Nous visitons huit à neuf établissements scolaires (préscolaire, primaire et secondaire) par jour afin de vérifier que tous les élèves ont été vaccinés. Le cas échéant nous leur administrons le vaccin avec le consentement des parents », fait-il ressortir. Le Dr Gujadhur souhaite la collaboration des parents pour qu’ils retournent le carnet de santé de leur enfant afin de faciliter la tâche du personnel de santé. Mais au cas où les enfants malades sont à la maison, les officiers font des visites à domicile pour vérifier les causes et administrer le vaccin si nécessaire. « Nous vaccinons aussi les proches des malades atteints de la rougeole, car dans une telle situation seule la vaccination peut aider à prévenir une épidémie », souligne le Dr Gujadhur.
Le nombre de cas étant « faible » pour l’aménagement de salles dédiées, des dispositions ont été prises afin que les patients qui présentent des signes de rougeole soient séparés des autres. « Ils sont placés dans des salles disponibles et loin des autres patients si leur cas nécessite une admission » a-t-il affirmé.
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