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Santé : risque de perturbation dans les hôpitaux en raison des absences

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Alors que le ministère de la Santé recommande aux membres du personnel hospitalier de ne prendre aucun congé durant la période de fêtes, d’un hôpital à l’autre, on s’attend à se retrouver dans une situation embarrassante avec l’absence intempestive de certains.

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«Au niveau de l’administration, toutes les dispositions ont été prises afin de s’assurer que l’hôpital puisse fonctionner normalement durant la période des fêtes », affirme le président de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCCA). Selon lui, les consultants en charge doivent veiller à qu’il y ait un  personnel suffisant, car c’est un service essentiel. Il ajoute qu’une lettre circulaire du ministère de la Santé recommande qu’aucun congé ne soit accordé durant cette période. Elle est en vigueur depuis le 15 décembre. Mais dans la pratique, les choses risquent d’être différentes.

À l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, un Charge Nurse craint déjà que la situation ne soit difficile et même embarrassante. Sous le couvert de l’anonymat, il explique que ce sera ainsi dans tous les secteurs et que déjà la situation est difficile avec les nombreuses absences. « Comme pour tout le monde, les membres du personnel hospitalier ont leurs occupations durant cette période avec le nettoyage de la maison, les travaux de rénovation », dit-il. D’autres ont des jours de congés qu’ils n’ont pas encore utilisés. Ils profitent des vacances scolaires des enfants pour passer plus de temps avec eux ou pour faire des sorties et participer à des activités familiales, ajoute notre interlocuteur.

Absences imprévues

Selon lui, l’administration ne peut refuser un jour de congé. « Même si on leur demande de faire un effort de venir travailler et d’éviter de s’absenter durant cette période, certains vont le faire néanmoins », soutient-il. Cela va contraindre certains départements à faire appel à du personnel venu d’ailleurs, en dépit de la grogne que cela va provoquer. Cette situation aura une incidence sur le rendement du service qui risque de tourner au ralenti. « Ceux qui vont travailler n’auront pas suffisamment de temps à accorder à chaque patient avec le surplus de tâches », dit-il.

Si à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo on craint le pire, à celui de Victoria à Candos, Pradeep Taucoor affirme que des dispositions ont été prises pour s’assurer que le travail se déroule sans anicroche. Idem pour l’hôpital SSRN de Pamplemousses, selon le Dr Bhooshun Ramtohul. L’administration a fait appel au sens de responsabilité et du devoir de tous. Cependant, les administrateurs reconnaissent qu’il peut y avoir des désistements. Une employée de l’hôpital Jawaharlal Nehru abonde dans le même sens. « Comme tout le monde, certains consommeront des boissons alcoolisées. Ils risquent d’avoir des lendemains difficiles et être dans l’incapacité de  venir travailler », explique-t-elle.

Durant cette période, on craint surtout, une hausse du nombre des victimes de la route ou de brûlures causées par de mauvaises utilisations de pétards et des cas d’intoxication alimentaire, entre autres. C’est ce qu’affirme un membre du personnel de l’hôpital de Flacq.

Si pour le Dr Ramtohul et Pradeep Taucoor du Senior and other Staff Nursing Association, il ne devrait pas avoir de problème durant cette période, le Charge Nurse de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo n’en démord pas.
Les absences impromptues risquent de perturber le service. Ceux qui seront en service risquent donc  de prolonger leur  service,  jusqu’à ce qu’ils soient relevés par leurs collègues.

 

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