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Santé publique : le manque de personnel et de confort éloignent les patients

Selon le Dr Dawood Oaris, les patients ne délaissent pas le service public pour des soins inadéquats, mais plutôt pour bénéficier d’intimité et de confort, souvent absents dans les établissements publics. Il déplore également le manque de communication entre patients et personnel soignant : le nombre de consultations par heure est trop élevé, laissant peu de temps pour un véritable échange.

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Le président de l’association des cliniques privées affirme que, tant que le ministère ne recrutera pas suffisamment de personnel, le service public ne pourra pas s’améliorer et les nouvelles infrastructures resteront sous-utilisées. Il prévient également que le personnel risque un burn-out en raison du surmenage.

Pour que le service public atteigne le niveau des cliniques privées, le Dr Oaris souligne que les soins sont déjà de qualité, avec de bons médecins et spécialistes. Ce qui fait défaut, selon lui, ce sont la communication et l’aspect hôtelier. Concernant la politique visant à favoriser l’installation d’hôpitaux étrangers pour stimuler la concurrence, il estime que ce n’est pas la solution : « Tout investisseur vise à faire des profits. La compétition sera donc plus féroce. »

Le Dr Meetheelesh Abeeluck, président de la Government Medical and Dental Officers Association (GMDOA), rappelle que les patients choisissent le privé pour le confort et la rapidité des traitements, sans longue liste d’attente. Il fait ressortir qu’une contrainte majeure du service public est le manque de personnel et le gros volume de patients à consulter.

« Ce n’est pas seulement un problème d’infrastructure ou de manque de personnel, c’est un ensemble complexe de défis qu’il faut résoudre pour redonner confiance à la population », souligne le Dr Abeeluck. Il plaide pour un élargissement de la gamme de médicaments et propose un système de paiement forfaitaire pour certains services. 

Un médecin du service public abonde dans le même sens et déplore le manque de médecins généralistes et de spécialistes. Un médecin peut voir une dizaine de patients en une heure dans le privé contre une quarantaine en trois heures dans le public. « S’il y avait plus de médecins dans les hôpitaux, chacun aurait pu accorder plus de temps à chaque patient », dit-il. D’autre part, les cliniques privées ont massivement investi dans des équipements à la pointe de la technologie alors que des choses manquent dans le service public.

 

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