Santé publique - Hausse des cas de COVID-19 : vigilance accrue pour prévenir la contagion

Une hausse du nombre de cas de grippe a été constatée au cours des deux dernières semaines et de nombreux cas de COVID-19 ont été détectés. Des précautions s’imposent, selon les professionnels de la santé.
Mal de gorge, écoulement nasal, éternuement, toux, température égale ou supérieure à 38 °C, frissons et courbatures. Ces symptômes ressemblent à s’y méprendre à ceux de la grippe, mais peuvent aussi être dus à la COVID-19. Seul un test rapide ou PCR peut déterminer s’il s’agit de l’une ou l’autre maladie. « Il est ainsi recommandé de ne pas banaliser ces symptômes, mais de consulter un médecin afin d’en avoir le cœur net et d’obtenir les traitements appropriés », explique le Dr Fazil Khodabocus, médecin en santé publique.

Selon divers professionnels de santé, de plus en plus de cas de COVID-19 sont notés dans les divers centres de santé et parmi les membres du personnel. Des dispositions ont été prises dans les hôpitaux régionaux pour isoler ces patients, alors que les cas les plus graves seront traités dans un espace séparé du département des soins intensifs (ICU). Cela, depuis que le New ENT Hospital a retrouvé sa vocation première et ne sert plus de centre national pour l’hospitalisation et le traitement des patients positifs à la COVID-19. 

Cependant, en ce qui concerne les membres du personnel de santé qui sont malades, cette situation ne fait qu’augmenter un peu plus la pression sur les autres, avec chaque salle ou département se retrouvant en sous-effectif. « Nous devons faire avec, nous n’avons pas le choix », confient deux infirmières travaillant dans deux établissements de santé différents. « Même s’il est encore tôt pour parler de situation ‘alarmante’, la vigilance est de mise », fait remarquer un médecin qui n’a pas souhaité être cité. « Nous avons noté une recrudescence de cas. Le chiffre est passé de deux à cinq par jour à une dizaine. Mais il faut attendre encore un peu pour voir si cette tendance à la hausse se maintient », dit-il. 

Avec l’approche des fêtes de fin d’année, il recommande aux personnes les plus vulnérables de porter un masque sanitaire si elles doivent aller dans des endroits bondés et où il n’y a pas une bonne aération. 

« Cela ne coûte rien de porter un masque sanitaire pour se protéger », souligne-t-il.

Le nombre de cas d’infections respiratoires aiguës, y compris de grippe, a connu une hausse, alors que nous sommes en été, fait remarquer le Dr Fazil Khodabocus, médecin en santé publique. De 3 614 cas au cours de la période du 6 au 12 novembre, le nombre est passé à 3 787 la semaine suivante (13 au 19 novembre). En cause, les pluies intermittentes et le climat humide et chaud, ce qui favorise la circulation de la grippe, mais aussi de l’adénovirus, du rhinovirus ainsi que de la COVID-19, dit-il. Le médecin appelle donc à la vigilance et à consulter un médecin dès les premiers symptômes.

Le Dr Khodabocus rappelle que la grippe et les autres virus peuvent s’attraper à travers les gouttelettes qui circulent dans l’air ou en touchant une surface infectée et en portant sa main à sa bouche, à son nez ou à ses yeux sans les avoir préalablement lavés. « Il est important de se boucher le nez et la bouche quand on éternue ou quand on tousse, car toute personne présente dans un rayon d’un mètre peut être infectée si on est malade », dit-il. 

Le médecin en santé publique souligne l’importance de l’hygiène des mains, qu’il faut laver régulièrement avec de l’eau et du savon. Il insiste également sur l’importance des gestes barrières ainsi que sur l’utilisation du masque sanitaire pour se protéger et protéger les autres.