De nombreux cas de dengue sont toujours enregistrés après une « baisse » du nombre de cas actifs observée du 1er au 19 mars. De nouveaux foyers semblent également avoir été identifiés, ainsi qu’une nouvelle tendance à la hausse depuis ces quelques jours. La situation risque de s’aggraver avec le mauvais temps dans le sillage de la forte tempête tropicale Gamane au cours du week-end du 30 et 31 mars, selon le Dr Shameem Jaumdally.
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L’évolution de l’épidémie de la dengue est dynamique. D’une semaine à l’autre, une nouvelle situation se dessine. Si, d’un côté, le nombre de cas de dengue semble avoir « diminué » dans la région de Port-Louis et les localités avoisinantes ainsi que dans le Nord de l’île, de nouveaux foyers semblent s’installer ailleurs, à en croire les cartes communiquées par le ministère de la Santé. Parmi se trouvent Grand-Bois et Rose-Belle, Camp de Masque, Palmar, Flic-en-Flac et Belvédère, entre autres.
Pour le Dr Shameem Jaumdally, virologue mauricien exerçant en Afrique du Sud, il est important de veiller à ce que le nombre de cas reste stable, voire présenter une tendance à la baisse éventuelle. « Il faut voir quelles sont les régions qui ont enregistré les plus grosses averses et cibler les stratégies pour évacuer les eaux stagnantes, qui peuvent servir de gîtes larvaires aux moustiques », explique-t-il. Ce sont souvent ces régions qui enregistrent le plus grand nombre de cas de dengue et deviennent par la suite les principaux foyers d’infection, ajoute le virologue.
Le Dr Jaumdally note néanmoins que la pandémie de dengue semble s’être « stabilisée » avec la faible pluviométrie de ces derniers jours. Cependant, le risque d’une nouvelle hausse de cas de dengue est possible dans les deux semaines suivant le passage de la forte tempête tropicale Gamane. « Avec la possibilité d’une forte pluviométrie dans certaines régions dans le sillage du passage de ce cyclone, il est fort probable qu’il y aura une nouvelle prolifération de moustiques, ce qui pourrait faire augmenter à nouveau le nombre de cas de dengue au sein de la population dans les deux à trois semaines suivant le passage du cyclone », dit-il. Selon lui, il faut environ 15 à 20 jours pour que les moustiques éclosent et commencent à piquer les humains.
Il est ainsi recommandé de rester vigilant et de prendre des précautions par rapport aux moustiques, souligne le Dr Fazil Khodabocus, médecin en santé publique. « Les autorités continuent les exercices de fumigation et autres mesures pour prévenir la prolifération des moustiques. Cependant, ces efforts risquent d’être anéantis en cas de fortes averses, les produits étant lavés par la pluie », dit-il. Le médecin en santé publique espère également que l’arrivée prochaine de l’hiver contribuera à la baisse des moustiques et, par extension, de l’épidémie de dengue.
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