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Santé publique : Anil Bachoo défend sa stratégie sanitaire face aux critiques

Le ministre de la Santé, Anil Bachoo, s’est rendu au New Cancer Centre lundi, accompagné de la Junior Minister Anishta Babooram.

Face aux critiques des syndicats, le ministre de la Santé, Anil Bachoo, défend sa stratégie de visites surprise dans les hôpitaux et la mise sur pied des Special Monitoring Teams destinées à évaluer la réalité sur le terrain et améliorer la prise en charge des malades. 

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«Je me rends régulièrement dans les hôpitaux, de jour comme de nuit, pour constater la réalité sur le terrain. » C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé, Anil Bachoo, face à la presse, le lundi 1er septembre 2025, au New Cancer Centre. Il s’y est rendu pour rencontrer la nouvelle direction de l’établissement. Sa visite fait suite à une descente inopinée au SAJ Hospital à Flacq, où il a constaté des lacunes. 

Répondant aux critiques des syndicats sur ses déplacements surprise, il a fait ressortir qu’il avait toujours l’habitude de se rendre dans les hôpitaux à l’époque où il était ministre des Infrastructures publiques. « Tous ceux qui me connaissent le savent ; j’ai un grand intérêt pour les hôpitaux, pour la santé et surtout pour les mandants de la circonscription n° 9 », a-t-il affirmé. 

Le ministre a aussi tenu à exprimer son profond respect pour le corps médical, demandant aux médecins de saisir le sens véritable de ses propos : « Jamais je n’ai dit de mots allant à l’encontre des médecins qui travaillent. J’ai tout le temps dit qu’il y a un groupuscule qui crée de nombreux problèmes. » 

Il a insisté sur le fait qu’il n’est pas opposé au corps médical, mais qu’il restera déterminé à agir contre ceux qui ne respectent pas leurs responsabilités. « Kan mo finn ale, mo pa koz manti... Ninport kisann-la dan mo plas ti pou reazir. » Il a ainsi dénoncé des comportements inacceptables : « Ena fer bal dan lopital ek pe manze bwar dan Samdi. » Il a également évoqué des agressions entre infirmiers signalées à l’hôpital Victoria. 

Patients mal diagnostiqués

Anil Bachoo a mis en lumière des cas graves de patients hospitalisés mal diagnostiqués, qui ont dû recourir aux services privés à des tarifs très élevés. 

« Voulez-vous que ce genre de situation se répète ? » a-t-il demandé, tout en rappelant qu’il agira 

« sans crainte ni aucune faveur » conformément au mandat confié par le Premier ministre et le Deputy Prime Minister.

Face aux critiques, il a défendu la mise sur pied des Special Monitoring Teams, qui existaient déjà dans le passé selon lui. Ces équipes, actives de jour comme de nuit, ont pour mission d’identifier les problèmes rencontrés par les médecins, les infirmiers, les pharmaciens et les patients. Elles rapportent leurs constats directement au ministère. « Ces équipes ne sont pas là pour surveiller les médecins mais pour évaluer la situation dans chaque hôpital », a-t-il expliqué.

 


Nouvelle direction au National Cancer Centre

Anil Bachoo s’est rendu au National Cancer Centre (NCC) à Solférino où une nouvelle direction vient d’être installée après la promotion de la Dr Tanooja Hemoo à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo comme Acting Regional Health Director. Selon lui, cette visite visait à faire un constat des besoins. « Le NCC est l’un des établissements les plus importants que nous avons et les patients qui viennent là doivent avoir des traitements spécifiques », a-t-il déclaré. Parlant de la pénurie ponctuelle de médicaments dans le traitement des patients atteints de cancer, le ministre a expliqué que leur coût élevé ne permet pas de constituer de grands stocks. « Il n’y a pas de manque de médicament actuellement et quand c’est le cas, des directives sont données pour les achats sur le marché local », a-t-il souligné, à l’issue d’une réunion lundi au NCC.


Le débat sur le système e-Health 

Les syndicats ont imputé les retards observés au SAJ Hospital à la formation liée au système e-Health fraîchement lancée sur une base pilote. Si Anil Bachoo a reconnu un léger ralentissement, il a toutefois précisé que « ce système est à l’avantage des patients et des médecins ». Il a décrié une possible résistance, voire un « sabotage » de la part de certains.

Pour pallier ces difficultés, il a annoncé le prochain recrutement d’une vingtaine de médecins, qui seront intégrés à la formation une fois embauchés. Le ministre a cependant souligné qu’il ne pouvait effacer en quelques mois une décennie de retard accumulé dans le recrutement.

Le ministère doit encore composer avec une dette importante, s’élevant à Rs 2,2 milliards, incluant des arriérés liés aux vaccins anti-COVID-19 et aux heures supplémentaires du personnel. Malgré ce contexte, il a confirmé le recrutement prochain de médecins sous contrat à partir d’octobre, ainsi que de 300 infirmiers, alors que le déficit total est estimé à 1 800 professionnels.

En attendant ces renforts, des retraités sont sollicités pour maintenir la continuité des services. Réagissant aux critiques persistantes, Anil Bachoo a fermement réaffirmé son engagement : « No retreat, no surrender. » Citant le Premier ministre, il a conclu : « We have to be patient-oriented. »

  • salon

     

 

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