Santé : Les sirops pointés du doigt par l’OMS pas disponibles à Maurice 

La solution orale de prométhazine, les sirops contre la toux pour bébé Kofexmalin et Makoff et le sirop contre le rhume Magrip N ne sont pas disponibles sur le marché mauricien. C’est ce que nous ont affirmé plusieurs pharmaciens. Ces produits en provenance de l’Inde auraient provoqué le décès de 66 enfants en Gambie, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a lancé une alerte mondiale à ce sujet. 

Les sirops, mis à l’index par l’OMS, ne sont pas disponibles à Maurice, selon Siddique Khodabocus, président du Pharmacy Council. 

Plusieurs autres pharmaciens ont affirmé la même chose, dont Chetan Rambans Dookun, président de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM). Siddique Khodabocus affirme que le laboratoire incriminé, la société indienne Maiden Pharmaceuticals, n’est pas représenté à Maurice. Il souligne qu’il y a des mesures assez rigoureuses qui ont été établies avant qu’un produit puisse être vendu sur le marché local. 

« Les produits doivent être enregistrés au préalable et une série de documents doivent être présentés attestant leur sureté », dit-il. 

Selon lui, les garde-fous mis en place par les autorités font que les normes sont respectées. La solution orale de prométhazine, le sirop contre la toux pour bébé Kofexmalin, le sirop contre la toux pour bébé Makoff et le sirop contre le rhume Magrip N sont des produits fabriqués par la société indienne Maiden Pharmaceuticals. Elle n’a fourni aucune garantie quant à leur sécurité, selon l’OMS. Les sirops ont été « potentiellement liés à des lésions rénales aiguës et au décès de 66 enfants », a affirmé le directeur général de l’organisation onusienne Tedros Ghebreyesus. 

De plus, Siddique Khodabocus est d’avis que la pharmacovigilance doit être plus proactive. Selon lui, il devrait avoir un système de contrôle aléatoire de tous les produits qui arrivent à Maurice afin de vérifier leur qualité et si les informations inscrites dans les documents corroborent. « Actuellement, on ne se fie qu’aux renseignements fournis à l’enregistrement » fait-il comprendre.