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Santé - Infections respiratoires : gare aux complications

Des centaines de nouveaux cas d’infections respiratoires aiguës et de grippes sont recensés quotidiennement depuis ces dernières semaines. Ce scénario était prévisible, selon le virologue Shameem Jaumdally. 

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6196 nouveaux cas d’infections respiratoires aigües et de grippes ont été recensés du 6 au 12 juin dernier contre 6 277 la semaine précédente (30 mai au 5 juin) dans les cinq hôpitaux régionaux. Si la situation semble s’être « stabilisée », cependant les plus vulnérables doivent se protéger contre des éventuelles complications en cas de surinfection bactérienne, estime le Dr Fazil Khodabocus, médecin en santé publique. « La grippe est aussi dangereuse que la Covid-19. Elle peut être fatale dans certains cas », souligne le médecin. 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 299 000 à 650 000 personnes meurent de la grippe chaque année dans le monde. « Il ne faut pas banaliser la grippe. Enfants en bas âge, femmes enceintes, personnes âgées et ceux souffrant de comorbidités devraient se faire vacciner. » Le vaccin est disponible dans les hôpitaux régionaux et les divers centres de santé publique.

S’il est vrai que le climat froid et sec favorise la circulation des virus de la grippe (AH1N1, AH3N2 et B), de l’adénovirus, du rhinovirus, du virus respiratoire syncytial et du virus de la Covid-19, toutefois la baisse de température de ces dernières semaines n’est pas la seule responsable de la hausse de cas de grippe notée cette année. Au cours des deux ans écoulés (2020 et 2021), Maurice n’avait pas recensé autant de cas d’infections respiratoires aigües et de grippe. Cela coïncide avec la période où la pandémie de la Covid-19 était à son plus haut niveau. Les mesures sanitaires mises en place (port du masque sanitaire, distanciation physique et hygiène des mains) ont contribué à ralentir la circulation du virus de la grippe et autres infections virales, expliquent le Dr Khodabocus et le Dr Shameem Jaumdally, virologue mauricien qui exerce en Afrique du Sud. 

Cependant, le Dr Shameem Jaumdally ajoute que les cas de grippe seront plus sévères. Et d’expliquer que « lorsque nous sommes exposés à un microbe, notre système immunitaire se renforce en prenant une ‘photo’ du virus et la garder en mémoire. Or, durant ces deux ans, l’organisme n’a pas été trop exposé au virus de la grippe, ce qui fait que ceux infectés ont été un peu plus sévèrement atteints », selon le virologue. 

Sinusite, otite et pneumonie

fazilLa grippe peut engendrer certaines complications modérées ou sévères. Parmi, la sinusite, l’otite et la pneumonie qui dans les cas sévères peut provoquer le décès du patient, avance le Dr Fazil Khodabocus (photo). Les antibiotiques ne sont efficaces qu’en cas d’infection bactérienne et non virale, dit-il, avant de préciser que seul un test peut distinguer la grippe de  la Covid-19.


Covid-19 : hausse probable des cas 

shameemSelon les derniers chiffres en date du 10 juin, 68 nouveaux cas de Covid-19 ont été dépistés en semaine contre 114 la semaine du 3 juin. Il ne faut pas trop se fier aux chiffres, estime le Dr Shameem Jaumdally. « Les deux indicateurs à considérer sont : le nombre de patients hospitalisés pour des problèmes respiratoires et le nombre de décès. Il est probable que ces chiffres augmenteront dans les semaines à venir. La nouvelle vague sera enclenchée par les sous-variants BA. 4 et BA. 5. Ceux déjà infectés ne devraient pas se croire à l’abri ».

 

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