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Santé : hausse du nombre de décès par AVC

Rizwan Chumroo, président de l’Association of Physiotherapists.

En 2020, 948 décès par AVC ont été comptabilisés, contre 910 en 2019. Une hausse qui inquiète de nombreux professionnels de santé. Certains ont décidé de lancer une vaste campagne de sensibilisation fin octobre pour notamment expliquer à la population l’importance de détecter les signes avant-coureurs.

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L’accident vasculaire cérébral (AVC) est l’une des principales causes de mortalité en 2020. L’an dernier, 948 décès par AVC ont été comptabilisés (519 hommes et 429 femmes). Ce qui représente une hausse par rapport aux 910 enregistrés en 2019 et aux 934 survenus en 2018. 

En matière de soins, 4 202 patients ont été traités pour un AVC en 2019, soit 3 593 dans les hôpitaux du service public et 609 dans les cliniques privées. Ce chiffre s’élevait à 3 667 en 2018, soit 3 157 dans le service public et 510 dans le privé.

Les décès liés aux AVC ne touchent pas seulement les personnes âgées. En 2020, trois ont été enregistrés parmi les 20 à 24 ans, quatre dans la tranche d’âge de 25 à 29 ans, deux parmi les 30 à 44 ans et neuf au sein des 35 à 39 ans. Le plus grand nombre de décès a été comptabilisé parmi les personnes âgées de plus de 85 ans. À cela, il faut ajouter les survivants qui deviennent invalides à vie et qui méritent une bonne prise en charge afin de ne pas être exclus de la société.

Prise en charge 

Rizwan Chumroo, président de l’Association of Physiotherapists, trouve que « ce n’est pas normal de faire un AVC alors qu’on a entre 30 et 55 ans ». Ces personnes, encore en âge de travailler et de subvenir aux besoins de leurs familles, peuvent se retrouver subitement inactifs si elles survivent à leur AVC. 

Pour renverser la tendance, des groupes de professionnels de santé ont décidé de lancer une grande campagne de sensibilisation, qui démarrera fin octobre à l’occasion de la Journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux observée le 29 octobre. Ladite campagne sera notamment axée sur l’importance de détecter les signes avant-coureurs, de fournir une prise en charge rapide et d’être informé des réhabilitations disponibles afin de retrouver une certaine autonomie.  

Rizwan Chumroo insiste que la vie des survivants d’un AVC ne devrait pas se résumer à rester cloués au lit ou en chaise roulante pour passer le restant de leur vie entre quatre murs. « Nous voulons les réinsérer dans la société et les aider à reprendre leur travail dans la mesure du possible », explique-t-il.

decescause

Nombre de patients traités pour un AVC

Établissement Année
  2018 2019
Service de santé publique 3157 3593
Secteur privé 510 609
Total 3667 4202
 

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