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Santé : controverse autour de la nomination d’un Regional Health Director

Dr Maudhoo Le Dr Maudhoo a été épinglé par le Medical Tribunal pour manque de leadership.

La nomination du Dr Madan Mohan Karmavir Maudhoo au poste de Regional Health Director (RHD) par la Public Service Commission (PSC) fait des vagues dans le milieu médical. La raison : il a été épinglé pour « manque de leadership » dans un cas de négligence médicale ayant causé la mort d’un nouveau-né.

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Àla mi-novembre, la  Public Service Commission a titularisé le Dr Madan Mohan Karmavir Maudhoo au poste de Regional Health Director. Il est posté à l’hôpital Nehru, Rose-Belle. Alors qu’au début du même mois, le Medical Council a fait parvenir à cette institution le rapport du Medical Tribunal. Soit plus de deux mois après que la juge Gaitree Jugessur-Manna a soumis son rapport. Elle avait pour assesseurs les Drs K. Gungah et B.D. Jaufeerally.

Au Medical Council, on se frotte les mains. « Le médecin a été épinglé par le Medical Tribunal. Selon les lois en vigueur, le docteur étant un officier  du ministère de la Santé, c’est à la  PSC de décider des sanctions nécessaires. C’est pourquoi, le rapport de la juge Gaitree Jugessur-Manna a été adressé à la PSC au début de novembre », explique un membre du Medical Council. Ce praticien très connu ne cache pas sa surprise après la nomination du Dr Madan Maudhoo : « Même si le verdict n’avait pas été rendu au moment où la décision a été prise de le nommer, la PSC, en temps normal, aurait dû savoir que le médecin faisait l’objet d’une enquête et prendre le temps nécessaire avant de le nommer RHD. »

Inter

Le Medical Tribunal reproche au Dr Madan Maudhoo de n’avoir pas exercé son autorité comme chef de département. « There is a lack of leadership on his part in taking a prompt action in the best interest of the patient », deplore le tribunal. « It can be concluded that Dr Maudhoo failed to take appropriate action by not performing a timely CS [ndlr. caesarean section] on the patient on 22 November 2010 when her BP was high, the albuminuria was ++++ and the foetus was 37 weeks ».

L’affaire remonte à novembre 2010. Suivant le décès d’un nouveau-né à l’hôpital Jawaharlal Nehru, une enquête interne est initiée par le ministère de la Santé. Le comité d’enquête est présidé par le Dr D.A Rajcoomar. Dans son rapport daté du 12 janvier 2011, le Dr D.A Rajcoomar estime que le « Dr Maudhoo failed to take a decision to effect delivery on 22 November 2010 ». Le 21 juillet 2011, le cas est référé au Medical Council.

Un premier Comité d’Investigation (CI) est mis sur pied, présidé par le Dr Servansingh et composé des Drs Ah Kee, Fulena et le Kureemun. L’enquête est dirigée contre les Dr Maudhoo, Ramdenee and Khodabaccus. Toutefois, dans son rapport soumis le 17 avril 2012, le comité conclut que « none of the three were at fault ». Le Medical Board demande que l’enquête soit approfondie et réclame l’avis de trois spécialistes, les Dr A.B Beebeejaun, Jean-Claude Ng Fat et A. Pulton, dont deux sont du privé. Ils ont conclu que « the baby should have delivered on the 22 November », s’alignant ainsi sur les conclusions du premier rapport de la Santé. Suivant le deuxième rapport soumis par le comité d’investigation le 11 juillet 2012, le dossier est renvoyé devant le Medical Tribunal le 19 décembre 2012, son rapport a été soumis le 26 août 2016.

À travers le service de presse du ministère de la Santé, le Dr Madan Maudhoo a fait ressortir que « cette nomination ne relève que de la PSC. » Dr Madan, n’a lui pas été dispinible pour un commentaire.

Silence radio à la PSC

Le Défi Plus a tenté d’avoir la version de la Public Service Commission. Cependant, notre courriel est resté sans réponse.

 

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