Alors qu’il envisageait de revenir au domicile familial, à Souillac, Sanmoogum Maduray, aussi connu sous le nom de Vinessen, 36 ans, et sa compagne, Suchita Jankee, 38 ans, ont connu une fin atroce. Son père, Vishnu, veuf, doit désormais apprendre à vivre sans son fils.
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Dans l’après-midi de jeudi, un incendie a éclaté dans la maison abandonnée que Vinessen Maduray et Suchita Jankee occupaient à Souillac. Ils ont été pris au piège. À l’arrivée des sapeurs-pompiers sur les lieux, la maison était déjà presque complètement ravagée. Ils ont découvert Vinessen Maduray adossé à un mur, alors que Suchita Jankee était allongée inerte sur un matelas. Son corps avait été partiellement carbonisé.
De plus, l’état de la maison n’a guère arrangé les choses. « Ti enn lakaz abandone deza vie vie, kraz kraze », confie un habitant de la localité.
La présence de bouteilles d’alcool et de mégots de cigarettes un peu partout dans la pièce pousse la police à privilégier la thèse d’une soirée arrosée la veille. Au moment du drame, dans l’après-midi du jeudi 28 novembre, le couple était probablement endormi. Tous deux ont été prisonniers des flammes. Les autopsies ont attribué leur décès à des inhalations de fumée. La police de Souillac devrait boucler l’enquête dans les jours qui viennent, après la réception des rapports des sapeurs-pompiers.
Les funérailles de Vinessen ont eu lieu le vendredi 29 novembre, au domicile familial. Celles de sa compagne, une habitante du Sud également, ont été prises en charge par ses proches.
Chez les Maduray, à Cité Gris-Gris, c’est un profond désarroi qui règne. « Mo fek perdi mo madam, aster mo garson si ale. Mo santi mwa tousel », pleure Vishnu, un retraité. Même s’il savait que son fils avait un penchant pour la bouteille, tout comme sa compagne, il ne s’attendait pas à un tel drame. Depuis huit mois, Vinessen avait déserté le toit familial pour vivre aux côtés de Suchita. En toute franchise, il confie n’avoir jamais apprécié cette relation. Idem pour le reste de la famille. « Mwa mo ti pe swagn li dan mo lakaz, avan li deside pou kite pou al res ek sa madam-la », se désole-t-il.
Vinessen travaillait comme plombier. Toutefois, faute de pouvoir trouver un emploi stable, il s’était reconverti en homme à tout faire. « Kot gagne li bat bate », relate son père. Par la suite, il est parti vivre à Chemin-Grenier aux côtés de Suchita. Ce n’est que depuis le week-end du 24 novembre que Vishnu dit avoir appris que son fils et sa compagne étaient revenus vivre à Souillac, dans une maison abandonnée non loin du domicile familial.
C’est alors qu’il lui avait proposé de retourner vivre chez lui. « Le 5 Novam 2023, so mama ti desede, inn gagn enn an. Mo ti pe dir li revinn dan lakaz isi, res lamem. Mo pe vieyi mo dir li eski to pou les mwa res tousel isi ? » raconte Vishnu. Face à ses arguments, Vinessen lui avait dit qu’il comptait revenir vivre avec lui. Toutefois, le destin en a décidé autrement. « Alala, kan linn dir li pou revini, get ki finn arive asterla… »
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