Interview

Sanjiv Bhasin: « Les services financiers seront le moteur de l’économie mauricienne »

Le nouveau Chief Executive Officer de l’AfrAsia Bank passe en revue la stratégie pour l’institution qu’il dirige. Avec une carrière de 38 ans, le banquier connaît bien l’économie mauricienne et estime que les services financiers est le secteur de l’avenir. Qu’est-ce qui a motivé votre décision d’accepter ce poste ? Maurice est un pays où il fait bon vivre et travailler. C’est comme rentrer à la maison. L’AfrAsia Bank est bâtie sur des relations profondes avec les clients, des produits innovants et des services, une équipe dédiée et passionnée, une marque prestigieuse et un positionnement exceptionnel dans le marché. J’ai accepté l’offre comme un défi visant à porter la banque vers de nouveaux sommets avec le soutien de l’équipe. J’espère que nos performances financières reflètent les compétences fondamentales en mettant l’accent sur la clientèle, le travail d’équipe et l’innovation, le tout avec l’objectif d’offrir un service homogène. J’ai confiance en mon équipe qui s’assurera que nous bâtissons une institution qui sera admirée par les clients, les employés et les actionnaires. En tant que nouveau CEO, quelle est votre stratégie pour AfrAsia Bank ? AfrAsia Bank a réussi à se faire un nom à Maurice, dans la région et à travers le monde. Aujourd’hui, avec des clients répartis dans 121 pays, nous avons accumulé une importante base de connaissances de même que de nombreuses années d’expérience à servir les marchés africains. Beaucoup d’investisseurs de l’Inde et d’Asie capitalisent sur le statut de Maurice en tant que premier centre financier pour l’Afrique et sur notre expertise. Ces entités utilisent Maurice comme centre d’investissement et de trésorerie pour gérer leurs placements régionaux. AfrAsia Bank mettra donc à profit cet aspect des affaires. Qui plus est, la banque note un intérêt croissant d’investisseurs et hommes d’affaires africains pour l’utilisation de l’infrastructure financière mauricienne pour investir sur le continent. Nous voyons un fort potentiel dans la gestion du patrimoine. La croissance de ce marché est exponentielle. Des Indiens, des Chinois et des Indonésiens deviennent de plus en plus riches. Maurice, grâce à son solide cadre régulateur et à sa réputation de centre bancaire stable et sophistiqué, est bien placée pour enregistrer une croissance dans les services bancaires pour le marché asiatique et le continent africain. Entre votre départ de Maurice et votre retour, quel regard jetez-vous sur l’évolution du marché mauricien ? Le pays a effectué un passage judicieux vers une économie diversifiée, poussée par l’innovation et la connaissance, s’appuyant sur un large éventail d’activités commerciales. Maurice a continué à maintenir sa réputation en tant que plateforme financière internationale, de classe mondiale. La plateforme offre une sécurité opérationnelle et une flexibilité commerciale aux investisseurs. Même si Maurice est une petite économie ouverte aux chocs externes, le pays a un impressionnant bilan en matière de résilience. La richesse relative du pays, sa diversification et ses politiques ont continué à soutenir le pays. Aujourd’hui, le pays est davantage reconnu par les organisations internationales pour l’amélioration continue de son régime de facilitation des affaires. Maurice est acclamée comme une destination d’investissement de premier plan. Comment voyez-vous Maurice dans un proche avenir ? Le secteur financier boostera définitivement Maurice. Nous devons voir plus grand. Nous devons orienter notre Bourse vers un différent niveau. Maurice doit devenir une passerelle vers l’Afrique. Le pays dispose de tous les ingrédients pour être pour l’Afrique ce que Singapour est pour l’Asie et le Luxembourg pour l’Europe. Le rôle du secteur financier local est plus global que jamais. Le pays devient de plus en plus un front office en tant que prestataires de solutions pour les clients. Et cela nous met en position d’être l’économie commerciale et d’investissement pour la région. Certes, nous faisons face à la compétition venant d’Afrique du Sud et du Kenya, des pays ayant un système financier sophistiqué, comme le nôtre mais avec une économie locale plus grande. Maurice toutefois a un centre offshore bien établi. Les flux de devises à travers le système bancaire sont régis par des compagnies de gestion qualifiées. De plus, la main-d’œuvre est bilingue, et nous bénéficions d’excellentes infrastructures  comparées à l’Afrique, d’une stabilité politique et de la reconnaissance comme le pays le plus favorable aux affaires. L’ensemble de ces facteurs nous donne un avantage compétitif pour devenir le centre de référence pour le corridor Afrique-Asie et tirer le pays vers l’avant.
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