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Sanjeev Teeluckdharry : «L’affaire Constituency Clerk est loin d’être terminée»

Me Sanjeev Teeluckdharry, Simla Kistnen et Yogida Sawmynaden

Simla Kistnen réclame des dommages de Rs 50 M à l’ex-ministre Sawmynaden pour les préjudices subis dans l’affaire Constituency Clerk. Ainsi, son homme de loi, Sanjeev Teeluckdharry estime qu’en Cour suprême, cette affaire sera « revisitée ».

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Ce n’est que partie remise. C’est ce que fait comprendre, en substance, Me Sanjeev Teeluckdharry, qui a agi comme watching brief pour Simla Kistnen lors du procès intenté à Yogida Sawmynaden par le Directeur des poursuites publiques (DPP) dans l’affaire « Constituency Clerk » devant la cour intermédiaire. L’ex-ministre a obtenu le bénéfice du doute, le jeudi 30 mai, la magistrate Anusha Rawoah ayant souligné les contradictions dans la version de la veuve de Soopramanien Kistnen, ancien agent du MSM au n° 8, dont le corps calciné a été retrouvé dans un champ de canne à Telfair, le 18 octobre 2020. « She did not strike me as a witness of truth », a souligné la magistrate. 

En attendant une décision du DPP quant à un éventuel appel de la décision de la cour intermédiaire, Me Sanjeev Teeluckdharry, qui fait partie du groupe d’avocats connu comme les Avengers, rappelle que l’affaire civile en réclamation pour dommages de Rs 50 millions de Simla Kistnen contre Yogida Sawmynaden sera entendue devant la Cour suprême le 6 juin 2024, pour être fixée sur le fond. Elle soutient avoir subi des préjudices après que l’ex-ministre a fait une « fausse déclaration » à la MRA, à l’effet qu’elle était employée comme Constituency Clerk et touchait un salaire mensuel de Rs 15 000. Ce qui l’avait privée de l’aide de la MRA pendant la pandémie de COVID-19. 

« Nous aurons l’occasion de voir Yogida Sawmynaden en contre interrogatoire, cette fois-ci dans le box des témoins », fait ressortir Me Sanjeev Teeluckdharry. Ainsi, dit-il, « loin d’être terminée, l’affaire Constituency Clerk sera ‘revisitée’ ». 

Me Sanjeev Teeluckdharry déplore, dans la foulée, les pressions qu’aurait subies Simla Kistnen lors du procès dans cette affaire. « Le CCID voulait arrêter Simla Kistnen en plein procès et déposer une accusation provisoire contre elle », affirme-t-il. Pour lui, la convocation de la veuve de Soopramanien Kistnen au CCID n’était rien d’autre qu’une « tentative d’intimidation ». « Pourquoi cet acharnement alors que le procès était en cours ? » lance l’homme de loi.

Il est convaincu que l’assassinat de Soopramanien Kistnen et l’affaire « Constituency Clerk » sont liés. D’ailleurs, selon Me Sanjeev Teeluckdharry, non seulement le DPP devrait rendre public le rapport de l’ancienne magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath, qui a présidé l’enquête judiciaire sur la mort de l’ex-agent du MSM au n°8, mais il devrait aussi « envisager de déposer des poursuites au pénal dans les cas de fraudes financières mises en lumière à la suite de l’enquête judiciaire ». 

N’est-ce pas là de l’acharnement ? « Outre le fait qu’il y a eu murder with premeditation et conspiracy to cover up, il s’agit de centaines de millions de roupies de deniers publics qui ont été détournées pendant la pandémie de COVID », répond Me Sanjeev Teeluckdharry. 

Il déplore, dans la foulée, n’avoir pu intervenir lors de l’affaire « Constituency Clerk » en cour intermédiaire. « La cour n’a pas accordé la permission aux avocats de Simla Kistnen, en tant que watching brief, de s’adresser à la cour. Nous étions dans l’impossibilité de poser des questions aux témoins, bien que nous connaissions tous les faits de cette affaire. Contrairement à une private prosecution, nous n’avons pas de rôle dans les poursuites intentées par le bureau du DPP, les avocats du bureau du DPP étaient en charge de l’affaire », explique Me Sanjeev Teeluckdharry.

La Cour suprême, rappelle-t-il, avait statué que « a party holding a watching brief cannot address the court and his role is confined strictly and defined by the very expression ‘watching brief’ itself and that is to merely watch or observe proceedings notwithstanding his interest in the outcome ». Cependant, aux Assises, dans l’affaire Michaela Harte, le juge Feknah avait autorisé les avocats en capacité de watching brief de poser des questions lors du contre interrogatoire des témoins. Ainsi, il plaide pour un amendement de la procédure pénale afin qu’un avocat représentant un client en tant que watching brief puisse poser des questions et contre interroger les témoins.

Pour Me Sanjeev Teeluckdharry, il n’est pas question de baisser les bras : « We shall continue to fight pour que toute la justice soit faite à la mémoire de Soopramanien Kistnen. »

 

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