Sanjay Brambobary : non voyant, vannier et marathonien !

Dans son royaume, Sanjay Brambobary veut être roi. La vie ne lui a pas fait de cadeau. Sanjay et son épouse sont tous deux  aveugles. Pourtant avec cette détermination qui caractérise les indomptables, il a pu sortir du tunnel pour se créer une petite place au soleil. 

Le quinquagénaire est vannier et un jour, il a décidé de tenter l’aventure en plein air, sous un arbre, pour confectionner des paniers sur commande. L’audace paie car peu après, le groupe Beachcomber lui offre un marché pour écouler ses produits. « J’en suis très reconnaissant car aujourd’hui, cette initiative me permet de répondre dans une bonne mesure aux défis d’assurer le bien-être de ma famille de quatre enfants dont l’aîné, 26 ans, travaille dans un Call centre et une fille employée au MIE », dit-il. 

Au début, Sanjay fabriquait une variété, du panier de baptême, naissance et mariage en passant par ceux prisés pour les voyages, entre autres. C’est avec une certaine fierté qu’il confie travailler seul en assurant toutes les étapes de fabrication impliquant les coupes et mesures. 

« J’arrive à surmonter cet obstacle grâce à un système personnellement mis en place. » Pour combattre son handicap, Sanjay et quelques amis aveugles sont les membres d’un club qui allie le social et le sport. « Je suis un amoureux du marathon et j’ai participé à de nombreuses compétitions. »

Comme quoi il fait mentir l’adage qui tend à dire que « lorsqu’un aveugle conduit un autre aveugle, ils tombent tous deux dans le fossé ».

En effet, son épouse, Marie Gina Véronique, 50 ans et aveugle, l’aide efficacement dans les petits travaux.

Tout n’est pourtant pas rose pour lui et sa famille mais il tient à persévérer renonçant aux dires de Johnny Halliday qui chantait « noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir ». De l’espoir, Sanjay possède à en revendre puisqu’il songe à agrandir et moderniser son petit atelier. Un exemple à suivre pour tous ceux qui stagnent au moindre petit bobo de la vie.