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Samila Callychurn: la culture hydroponique pour une clientèle localisée

Les clients de Samila sont les personnes dans son entourage.
Sur le toit de sa maison se trouve un petit univers, où Samila Callychurn passe plusieurs heures chaque jour. Il s’agit d’une serre sous laquelle la femme entrepreneur cultive des pommes d’amour selon la méthode hydroponique. Rencontre. C’est à Candos, Quatre-Bornes, qu’habite Samila depuis plus de 12 ans. Mariée et mère de deux fils âgés de 9 et 6 ans, cette dernière dit n’avoir jamais travaillé depuis qu’elle s’est mariée. « Au fait, avant le mariage, je travaillais dans une usine de textile pendant sept ans. Après la naissance de mon premier enfant, je n’ai pas éprouvé le besoin de chercher un emploi », explique notre interlocutrice. Toutefois, lorsque les enfants grandissent, les dépenses également commencent à s’accroître. Une situation qui oblige Samila à chercher une autre source de revenu que celui de son époux. « Depuis toujours, mon mari Vinay voulait se lancer dans la culture hydroponique. L’année dernière, nous avons commencé à en parler sérieusement. Après plusieurs recherches, nous avons fait le constat que ce sera une activité fructueuse. Ainsi, nous nous sommes vite inscrits à FAREI (N.D.L.R. : Food and Agricultural Research and Extension Institute), pour suivre des cours sur les techniques de la culture », raconte la jeune femme trentenaire. Après un investissement initial de Rs 50 000, la construction de la serre sur le toit de leur maison a été complétée en septembre 2015. Malgré sa petite superficie, soit 40 mètres carrés, la serre est très équipée et soignée. « Les travaux de construction et d’installation ont été effectués par mon mari. Ce sont les matériaux qui ont coûté le plus cher», dit-elle. Samila a ensuite commencé par cultiver la pomme d’amour. 8 h 30 le matin. C’est l’heure à laquelle Samila est sur le toit. Dans la serre, elle s’attarde d’abord sur le système d’irrigation, enlève les feuilles sèches puis s’assure que tout se passe comme sur des roulettes. Elle vérifie que les plantes ne manquent pas de nutriments ou de fertilisants, avant de procéder aux ajustements qui s’imposent. Il faut aussi parfois attacher les plantes sur leurs tuteurs à l’aide d’un fil et couper certains bourgeons. Samila se dit être heureuse lorsqu’elle est parmi les plantes. « C’est un plaisir de les voir grandir. Je m’occupe de mes plantes comme mes enfants», se réjouit-elle. Ses clients sont les personnes dans son entourage. « Puisque nous avons récemment commencé avec cette activité, nous ciblons une petite clientèle. Par ailleurs, à cause de la superficie réduite, nous ne sommes pas en mesure de cultiver en grande quantité », avoue-t-elle. Jusqu’à présent, avance Samila, le coût initial n’a pas encore été couvert. « Les recettes provenant de notre première culture ont été investies dans l’achat d’autres équipements », explique-t-elle.

Balance équitable

Samila se dit fière de travailler à son propre compte. « Vu que j’ai travaillé dans une usine auparavant, je sais très bien à quel point c’est difficile. On n’a même pas le temps pour la famille. Mais travailler pour soi-même offre la possibilité de s’occuper des enfants en même temps», souligne-t-elle. Toutefois, elle estime qu’il est important de trouver l’équilibre entre le travail et la famille. Outre sa serre, Samila dit être passionnée par les séries télévisées.

Les défis

À ce jour, la femme entrepreneur souhaite agrandir son business. Mais, pour y arriver, dit-elle, il faut investir. « En tant que PME, nous avons fait une demande pour un prêt bancaire et aussi pour bénéficier les facilités qu’offre MyBiz. Toutefois, il faut détenir un certificat dans la culture hydroponique pour que nos requêtes soient considérées. Cela  fait déjà un an que nous avons terminé le cours et on attend toujours le certificat », déplore Samila. Elle attend que les autorités prennent leurs responsabilités le plus vite possible. Après la pomme d’amour, elle compte maintenant cultiver le poivron, le thym et le persil.
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