Same Day Counting : le projet abandonné faute de consensus

Les bulletins de vote ne seront pas comptabilisés le jour même des élections générales. La Commission électorale maintient le statu quo.

Dans un rapport publié en septembre dernier, le Commissaire électoral, Irfan Raman, évoque les consultations effectuées avec les partis politiques, la police et les représentants syndicaux des fonctionnaires, entre autres. Plusieurs parties prenantes ont exprimé de sérieuses réserves.

Le projet de décompte des voix le jour même ne sera donc pas mis en œuvre en raison d’un manque de consensus, mais aussi d’un manque de personnel.

Dans ce document, la Commission électorale souligne qu’elle prône, depuis plusieurs années, le décompte des voix immédiatement après la clôture des bureaux de vote, en rappelant que Maurice est le seul pays au sein de la SADC et du continent africain à effectuer ce processus le lendemain des élections.

Bien que les avantages du « same day counting » soient reconnus, aucun consensus n’a été trouvé parmi les partis politiques et les syndicats.

Cette absence de consensus, combinée à un manque important de personnel — environ 6 000 fonctionnaires manquent à l’appel —, a conduit la Commission électorale à conclure que le décompte des voix immédiatement après le scrutin ne peut être envisagé à ce stade.

La position de la Commission reflète les défis logistiques et humains actuels, ainsi que les préoccupations sérieuses soulevées par différents représentants, rendant ce projet impraticable.
Il y a aussi la question de la fatigue du personnel et de leur sécurité dans un environnement politiquement tendu.

Le bureau d’Irfan Raman précise également que la plupart des parties prenantes sont cependant en faveur d’un système où les urnes ne sont pas déplacées d’un bureau de vote à un autre après la clôture du scrutin.
L’idée de suivre les urnes avec un système GPS a également été abandonnée en raison du coût excessif.