Samanta Ribet-Simoneau cartomancienne : «Certains confondent la voyance avec la magie»

Depuis plus de quinze ans, Samanta Ribet-Simoneau met son don au service des autres. En Suisse comme à Maurice, elle donne des conseils en s’appuyant sur l’astrologie et la cartomancie. Parcours.

Samanta Ribet est très jeune quand elle découvre le pouvoir de l’astrologie et la cartomancie. Souvent, une tante vient lire les secrets cachés dans les cartes pour ses proches. « Les choses qu’elle disait s’avéraient. J’étais à la fois fascinée et intriguée par cette science », raconte-t-elle. Graduellement, Samanta commence à avoir des pressentiments. À la suite de problèmes familiaux, elle met le cap sur la Suisse. Elle n’a alors que 12 ans.

Quelques années plus tard, la jeune Samanta entame des études en lettres, toujours en Suisse. Puis, elle accueille son bébé. Elle fait le choix de se consacrer à sa fille. Bien après, elle prend de l’emploi à l’Immigration, où elle s’occupe des requérants d’asile politique. Entre-temps, son intuition lui dit que son père va avoir un problème de santé. Il tombe, en effet, malade en 1997.

« J’ai pris la décision de rentrer à Maurice pour m’occuper de lui, mais ce n’était pas évident. J’ai passé quatre ans à ses côtés. La fatigue commençait à se faire sentir. Ma famille me manquait aussi. Il y a des choix à faire dans la vie », confie-t-elle. Elle décide donc de retourner en Suisse. Son père décède en 2007.

Un jour, un autre de ses pressentiments s’avère. « Il pleuvait et il faisait très froid. Je sortais du supermarché. J’étais suivie d’un magasinier. Tout à coup, un sentiment de tristesse bizarre m’a envahie. L’homme a pris à gauche et j’ai pris à droite. À peine quelques secondes après, il a fait un accident. Cet événement m’a secouée », relate Samanta Ribet-Simoneau.

En 2012, elle prend une année sabbatique et revient à Maurice, avant d’aller en France l’année suivante, son époux étant Français. « De temps à autre, je lisais les cartes du tarot pour mes amis, des proches et d’autres connaissances. Je le faisais à titre volontaire. Les gens ont trouvé que ce que je leur disais se réalisait. Mon époux m’encourageait également à faire de la voyance mon métier », dit Samanta Ribet-Simoneau. En 2015, elle rentre à Maurice.

Selon elle, les Mauriciens sont nombreux à croire en l’astrologie. « Certains confondent la voyance avec la magie, alors qu’en Suisse, les gens respectent cette science », dit-elle. Mais à l’étranger comme à Maurice, nous sommes tous préoccupés par nos problèmes personnels. De ce fait, elle reçoit souvent des questions sur le travail, la famille et l’amour. Elle fait ressortir que les gens ont besoin de parler.

« Ils ont davantage de problèmes et sont plus stressés qu’auparavant. Ils viennent me voir pour les aider. Je les écoute et leur donne des conseils. Un lien émotionnel se développe », fait-elle observer. Une séance dure une heure et la personne pose toutes ses questions, mais elles doivent être précises. Samanta fait comprendre que la prédiction est un terme qui est pris à la légère.

Elle reçoit pas moins de quatre personnes par jour, le mardi, le jeudi et le vendredi. Samanta est basée à Beau-Bassin, à proximité de l’église Sacré-Cœur. Elle consulte entre 9 h 30 et 16 h 30. Elle propose même ses services par voie électronique. Elle a plusieurs types de clients : des cadres, des médecins, des avocats, des femmes au foyer, entre autres, de tout âge.

Pendant son temps libre, elle se consacre à sa chienne Sephora et à la lecture. En ce moment, elle lit Le Royaume des femmes.