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Sam Lauthan clarifie sa position sur la dépénalisation du cannabis

Sam Lauthan, président de la NADC, apporte des précisions. Il tient à éviter toute confusion sur sa position concernant certains sujets sensibles, notamment la dépénalisation et la légalisation du cannabis.

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« Je ne suis pas contre la dépénalisation du cannabis ; je suis contre la légalisation », explique-t-il d’emblée. Il souligne qu’il est essentiel de bien distinguer ces deux notions souvent confondues : « La dépénalisation signifie que le consommateur n’encourt plus de peine de prison, mais peut recevoir une sanction administrative. La légalisation, quant à elle, rend la consommation et la commercialisation licites, ce qui est tout autre chose. »

Sam Lauthan précise que le consommateur doit être responsabilisé autrement. « À mon avis, il faut effectivement sanctionner le consommateur, mais différemment. Plutôt que d’envoyer les *first offenders* en prison, pourquoi ne pas introduire des sanctions alternatives comme le *community service* ? » propose-t-il. Il ajoute que ces travaux d’intérêt général pourraient, par exemple, être effectués dans des foyers accueillant des personnes âgées ou en situation de handicap.

Selon lui, « la prison est souvent décrite, et à juste titre, comme “l’université du crime” : elle expose les détenus à de multiples influences néfastes et les fait parfois ressortir pires qu’avant ». Dans cette optique, il estime essentiel de soutenir les actions qui favorisent la réhabilitation. « Je veux saluer le travail remarquable accompli par des ONG telles que "Ki Nouete", qui œuvrent avec dévouement à la réinsertion des prisonniers. »

Il ajoute que la NADC collabore actuellement avec un expert mauricien établi aux États-Unis afin de renforcer les programmes de réhabilitation. Cet expert, spécialisé dans la formation, interviendra auprès des gardiens et des agents chargés du suivi des détenus.

Abordant ensuite la question du cannabis en circulation, Sam Lauthan attire l’attention sur un autre aspect préoccupant : « Des recherches démontrent que le taux de THC présent dans le cannabis actuel est bien plus élevé qu’autrefois. Cela s’explique par le fait que certaines plantes sont manipulées génétiquement par les trafiquants. À l’inverse, la plante utilisée à des fins médicinales comporte un taux de THC nettement plus bas. »

Concernant le blanchiment d’argent lié au trafic de drogues, il met en garde contre la sophistication des réseaux mafieux. « Ces trafiquants sont de véritables stratèges. L’argent est blanchi à travers des mécanismes complexes, souvent très difficiles à détecter. D’une part, il existe la loi du silence, l’“Omerta”, et d’autre part, des stratagèmes ingénieux comme l’utilisation de prête-noms issus de différentes communautés, précisément pour éviter d’éveiller les soupçons. »

 

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