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Salman Toorawa ou le minimalisme monochrome

Salman Toorawa La photographie en blanc et noir donne de la profondeur à une simple image

Il voit la vie en noir et blanc et en photographie les petits détails. Dans l’objectif de ce photographe, les choses les plus futiles ont de l’importance. Salman Toorawa se forge un nom et un style dans l’univers de la photographie. Ses œuvres sont à découvrir à l’exposition Borderlines.

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Il est architecte d’intérieur, mais sa passion pour la photographie remonte à neuf ans. Entouré par des amis passionnés de photographie, il s’est laissé gagner par cette frénésie. Au début, il s’est intéressé à la photographie par curiosité, mais cela s’est transformé rapidement en passion dévorante. Il reçoit d’abord son premier compact en 2007. « Je photographiais tout et rien. » Des choses les plus banales, voire inintéressantes aux yeux du public comme un morceau de viande, une plume… » Autant de choses qu’il réussit à sublimer à travers son regard de photographe.

C’est après s’être procuré un appareil DSLR en 2015, que Salman réussit à développer son propre style. « À l’époque, je faisais beaucoup de photographie de rue. J’ai intégré un groupe de photographes avec qui j’ai appris de nombreuses techniques. » Il avait alors 18 ans et cherchait encore son identité artistique. Inspiré par les photos de Jahmeel Peerally, c’est en analysant son style qu’il a trouvé le sien. « C’est le style minimaliste qui me touchait. Ce fut un gros déclic pour moi. La photographie en noir et blanc pouvait donner de la profondeur à une simple image. » Pour le jeune photographe, réaliser des photos en blanc et noir permet de voir à travers le regard d’un daltonienpar exemple. « Cela m’a aidé à me focaliser sur mon sujet et à mieux passer les messages. »

Sa première exposition, Surnature, remonte à 2013 à l’Atelier. Le photographe enchaîne les expositions, une en 2014 au Nomads Art Gallery Mauritius au Ruisseau Créole, à Imaaya à Vacoas-Phoenix, en 2015 pour l’exposition 13, et en 2017 au Long Beach Art Spa de l’hôtel Long Beach.

Salman adoptera le concept de « less is more », moteur du mouvement minimal. « Cela m’a permis de me concentrer sur l’essentiel, sur l’espace et la lumière. C’est une étude en soi, un concept de vie qui est également économique lorsqu’on l’applique dans notre quotidien. »

Ses œuvres sont à découvrir à l’exposition Borderline(s) du 12 au 27 avril, parmi une centaine d’œuvres à The Granary Building à Port-Louis.

 

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