Salim Abbas Mamode : «Nadeem Bheekhun n’est pas mon Constituency Clerk»

Selon des députés de l’opposition de la capitale, Nadeem Bheekhun, huitième suspect arrêté après la rixe sanglante du vendredi 3 mai dernier et qui a fait un mort à Camp-Yoloff, est le Constituency Clerk de Salim Abbas Mamode. Mais le Parliamentary Private Secretary (PPS) et député MSM à Port-Louis Maritime/Port-Louis Est (n° 3) nie.

Dans une déclaration à Le Dimanche/L’Hebdo, samedi, Salim Abbas Mamode affirme : « Nadeem Bheekhun n’est pas mon Constituency Clerk. C’est facilement vérifiable au Parlement. Il est bel et bien un de mes agents. Je le connais depuis sa naissance. Il me donne un coup de main en tant qu’agent, mais pas plus que ça. »

Le député précise : « Mo konn li enn bon garson. Je ne comprends pas ce qui leur est passé par la tête », tout en affirmant « ne pas cautionner ce qui s’est passé le 3 mai à Camp-Yoloff ».

Par rapport aux photos qui circulent, où l’on voit Salim Abbas Mamode en compagnie de Nadeem Bheekhun, mais aussi d’autres membres du clan Bacsoo arrêtés dans le cadre de cette rixe entre gangs, le PPS concède connaître plusieurs d’entre eux, « tout comme je connais beaucoup de monde dans ma circonscription ». Et de souligner : « une photo ne veut rien dire. Je suis sur des photos avec beaucoup de personnes. »

Salim Abbas Mamode ajoute : « Ce sont des enfants qui ont grandi dans le même quartier que moi. Mo pa konn zot trazaksion, ni zot bann zafer zarm e mo pena nanye a fer avek sa kinn pase. Parey kouma mo an bon term avek boukou dimounn, mo ena bon relasion avek zot. Ena mo kone depi zot nesans. Kan ou enn depite, ou depite pou tou dimounn. »

Il précise encore que, même si Nadeem Bheekhun est un de ses agents, il n’a « aucun contrôle sur ce qu’il fait ». Salim Abbas Mamode dit être « contre toute forme de violence » et précise être « un homme non-violent ».

Nadeem Bheekhun s’est constitué prisonnier à la Major Crimes Investigation Team, ce vendredi. Lors de son interrogatoire, il a reconnu avoir été présent sur les lieux de l’agression, à Camp-Yoloff et a confirmé qu’il était bien celui qui avait recouvert son visage d’un vêtement de couleur orange.