Salim Abbas Mamode : «Il est temps de choisir des représentants capables d’agir»

Malgré des résultats peu favorables au Mouvement socialiste militant (MSM) dans la circonscription n° 3, lors des dernières élections, Salim Abbas Mamode, député sortant et candidat mise sur les réalisations du gouvernement pour inverser la tendance. Et il appelle à un choix de représentants « capables d’agir ».

Au vu des résultats des dernières élections, la circonscription n° 3 semble être un terrain difficile pour le MSM. Quelle est votre stratégie pour renverser cette tendance ?
Notre stratégie repose sur la mise en avant des réalisations du gouvernement durant ces cinq dernières années. Je pense que les habitants de la circonscription n° 3 sont conscients que cette circonscription n’a pas élu (au First Past The Post) de candidat de la majorité lors des dernières élections. Mais le gouvernement ne les a pas ignorés pour autant. Au contraire, plusieurs projets de développement ont été mis en œuvre dans cette région. Nous avons donc un avantage en nous appuyant sur ces acquis.

Pourquoi, selon vous, les habitants de la circonscription devraient-ils cesser de voter pour des candidats qui se retrouvent ensuite dans l’opposition ?
Il est clair que ces candidats n’ont pas été productifs, bien qu’ils aient été élus pour représenter la circonscription. Ils ne sont pas parvenus à apporter des améliorations tangibles dans la circonscription. Durant les cinq dernières années, leur approche a davantage relevé de la démagogie que de l’action concrète. Il est temps pour les électeurs de choisir des représentants capables de transformer la circonscription et de défendre leurs intérêts au sein du gouvernement.

Vous avez face à vous des adversaires bien établis, tandis que dans votre équipe, vous comptez deux colistiers : le secrétaire général du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), qui n’a pas encore été élu, et un nouveau venu en politique. Cette situation ne complique-t-elle pas votre campagne ?
Au contraire, je crois que c’est un atout. Le Dr Abdoolah Etwarooah est un jeune professionnel dont la classe politique a besoin pour se renouveler. Il est né et a grandi dans la circonscription. Il y exerce également en tant que médecin, ce qui lui donne une solide connaissance des réalités locales. Son engagement social de longue date est aussi un avantage. Quant au secrétaire général du PMSD, c’est un vétéran en politique, un véritable stratège. Chacun d’eux apporte une valeur ajoutée à l’équipe de l’Alliance Lepep dans cette campagne.

Quels sont les principaux projets que vous envisagez pour la circonscription n° 3 en cas de réélection du MSM ?
Il y a déjà plusieurs projets en cours, notamment à Roche-Bois, dans le quartier Shell. Le problème de la drogue reste une préoccupation majeure. Mais il est faux de dire, comme l’ont affirmé certains adversaires, que Plaine-Verte est envahie par des « zombies ». Je condamne ces propos, car Plaine-Verte est une région où vivent des gens respectables, des intellectuels, et même des boursiers. Néanmoins, nous reconnaissons que la question de la drogue nécessite des solutions plus profondes et appropriées. La Plaine Verte Sports Arena, par exemple, a été construite pour encourager les jeunes à s’engager dans le sport. Ce qui peut aider à les éloigner des fléaux sociaux. Je tiens à rendre hommage au Dr Anwar Husnoo, qui a œuvré énormément pour la circonscription n° 3.