Coup de gueule de la part du représentant des petits et moyens planteurs de canne. Salil Roy affirme que le secteur est rentable et que les planteurs ne vont pas disparaître s’ils obtiennent leur dû.
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« Les planteurs demandent la redistribution équitable de la richesse de l’industrie cannière. »
Quelles sont les attentes de la communauté des planteurs pour 2018 ?
Il y a eu des facteurs externes qui ont joué aux trouble-fêtes l’année dernière. Les prix ont baissé considérablement. Mais nous n’avons pas de contrôle sur ces facteurs exogènes, alors qu’il y a tant de choses qu’on peut faire au niveau endogène. Depuis toujours, les planteurs demandent la redistribution équitable de la richesse de l’industrie cannière. On a pris quelques mesures, mais elles ne sont pas suffisantes. Ce qui explique que de 36 000, nous sommes passés à 12 000 planteurs. Le petit planteur est un businessman. S’il ne trouve pas son compte, il se retire. Qu’on ne nous raconte pas d’histoires : la canne est bel et bien rentable ! C’est chagrinant de voir que les autorités abdiquent devant leurs responsabilités. Prenez l’exemple de la bagasse ou de l’éthanol, produit pour lequel les acheteurs font la queue. La mélasse s’achèterait à Rs 7 000 ou Rs 8 000 la tonne sur le marché international et ici on ne nous accorde même pas Rs 3 000.
Où en sont vos revendications sur les dérivés de la canne ?
Pour la mélasse, on nous donnera 50 % du LEI Price, ce qui fera moins de Rs 3 000 la tonne. Il y a eu une augmentation pour la bagasse, mais il nous faudrait obtenir l’équivalent de sa valeur calorifique. On avait mis un comité technique sur pied, comprenant un représentant des planteurs, mais on entend dire qu’il ne siège plus à cause d’un PS qui prend sa retraite ! Qu’est-ce que c’est que ces simagrées ?
Quelle est l’explication officielle en ce qui concerne le comité technique ?
On n’a eu aucun feedback, alors que le rapport aurait dû être soumis depuis décembre. Personne ne répond à nos appels. On ne demande la charité à personne. On réclame notre dû. Mais bon, nous allons en période préélectorale et bientôt, nous serons à l’agenda.
Les planteurs espèrent depuis longtemps qu’ils pourront participer au capital de l’industrie. L’objectif pourra-t-il être atteint cette année ?
Cette affaire d’equity participation, budget après budget, devient un disque rayé ! On travaille sur la formule depuis l’époque des travaillistes. Mais il s’agit de notre survie désormais. S’il le faut, on descendra dans la rue. Dans ces institutions qui doivent s’occuper des planteurs, tout le monde est grassement payé et touche un treizième ou un quatorzième mois pour pouvoir voyager grassement. Nous avons travaillé dur et nous disparaissons quand même. On ne peut continuer à se taire ! Le secteur est rentable, qu’on cesse de faire de la démagogie.
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