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Salaires : Rs 942 millions s’envolent pour le Bangladesh et l’Inde

C’est dans l’industrie manufacturière qu’on retrouve le plus grand nombre d’ouvriers étrangers.

Comme Maurice dépend de la main-d’œuvre étrangère pour assurer le bon fonctionnement d’un secteur ou celui des entreprises, il faut s’attendre à ce qu’un flux important d’argent quitte le pays pour atterrir sur des comptes bancaires ailleurs. La Banque de Maurice lève le voile, chaque trimestre, sur ces transferts.

Ils font partie intégrante de notre vie quotidienne. Au marché, ils essaient de négocier de gros volumes de légumes à un meilleur prix. Dans l’autobus, par crainte de rater l’arrêt le plus proche de leur lieu de travail, ils cherchent toujours l’assistance du chauffeur. Et dans les journaux, leurs conditions d’emplois sont toujours mises en avant par les syndicalistes, du moins pour un segment. 

Eux, ce sont les ouvriers étrangers, venant en majeure partie des pays du sud-est asiatique. Ils travaillent dans les usines, boulangeries et fastfoods. À chaque fin du mois, ils s’agglutinent autour des ATMs pour effectuer des retraits. Et cet argent, venant de leurs salaires, est rapatrié vers leurs pays d’origine par des canaux traditionnels et formels, tels que Western Union et MoneyGram. 

Les français aussi

Ainsi, au premier trimestre de 2018, le montant total a été de Rs 1,46 milliard. C’est ce qu’a révélé la Banque de Maurice dans son relevé trimestriel sur le sujet, publié sur le site du régulateur. Le Bangladesh et l’Inde sont aux avant-postes. Les Bangladais arrivent en tête du classement avec un montant de Rs 525 millions (35,9 %). Les ouvriers indiens sont en deuxième position. La somme envoyée en Inde a été de Rs 417 millions (28,5 %). Les trois autres pays sont la France 
(Rs 102 millions), l’Afrique du Sud (Rs 53 millions) et Madagascar (Rs 47 millions).

Établis ou employés à l’étranger, les Mauriciens envoient l’argent de manière régulière. Au terme des trois premiers mois de 2018, le montant total encaissé par des proches au pays a été de Rs 473 millions. La Banque de Maurice a pu établir une liste de 10 principaux pays. Dans le classement, la France est en tête avec Rs 128 millions (27,1 %), suivie de la Grande-Bretagne (Rs 69 millions, 14,6 %), les États-Unis (Rs 40 millions, 8,4 %), la République d’Irlande (Rs 23 millions, 5 %) et les Émirats arabes unis (Rs 20 millions, 4,2 %).

Ces statistiques proviennent des banques et des bureaux de change à travers le pays. Ce faisant, la Banque centrale satisfait les exigences de deux initiatives différentes au niveau national. La première est la National Migration and Development Policy. La seconde a trait aux United Nations’ Sustainable Development Goals. Selon le Conseil économique et social des Nations Unies, « les envois de fonds bénéficient à la fois aux familles qui les reçoivent et, par effet multiplicateur, aux collectivités auxquelles elles appartiennent et peuvent donc contribuer à la réduction de la pauvreté extrême, même si les personnes très pauvres n’émigrent pas. » 

Le rapatriement des salaires a un poids important dans la hiérarchie de sources de devises, pouvant arriver en deuxième position après l’investissement direct étranger. Mais le transfert de fonds d’un pays à l’autre s’accompagne de commissions de banque et bureaux de change. Ainsi, pour l’argent entrant à Maurice, cette commission a été de 0,05 en moyenne. Pour les ouvriers basés à Maurice, la moyenne a été de 1,1 % du montant total, fait ressortir la Banque centrale.

 

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