Tout comme dans le secteur privé, un salaire minimal de Rs 8 140 entrera en vigueur dès ce mois dans la fonction publique. Avec la compensation salariale de Rs 360 et l’allocation spéciale de Rs 500, les petits fonctionnaires toucheront Rs 9 000 par mois. Parallèlement, il y aura un ajustement pour corriger les anomalies salariales.
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Selon une source, des instructions ont été données au Pay Research Bureau (PRB), pour appliquer à la lettre les recommandations du National Wage Consultative Council dans la fonction publique avec le salaire d’un General Worker passant de Rs 7 800 à Rs 9 000.
Du côté des syndicats, Radhakrishna Sadien et Rashid Imrith, respectivement présidents de la Government Services Employees Association (GSEA) et de la Government General Services Unions (GGSU) sont sur la même longueur d’onde en ce qui concerne le réajustement salarial. Ils proposent que le PRB fasse des ajustements au niveau de l’échelle salariale (Master salary scale) en vigueur dans la fonction publique.
À cet effet, Rashid Imrith suggère l’allocation de trois increments pour corriger les anomalies dans les salaires du plus petit au plus haut fonctionnaire avec l’introduction du salaire minimal. Il sollicite une rencontre avec le secrétaire du Cabinet et chef de la fonction publique pour discuter des réajustements salariaux. Il profitera de l’occasion pour évoquer les prochaines consultations avec le PRB pour son rapport qui sera publié en octobre 2020 et qui entrera en vigueur en janvier 2021.
En ce qui concerne l’allocation spéciale de Rs 500 accordée aux petits salariés pour porter leur salaire à Rs 9 000, le président de la GSSU propose que pour les fonctionnaires elle soit puisée directement du Consolidated Fund et non des caisses de la Mauritius Revenue Authority.
De son côté, le président de la GSEA, Radhakrishna Sadien, exprime des inquiétudes pour des travailleurs du secteur privé. « J’ai appris que certains secteurs du privé envisagent un dégraissement de leur personnel », indique-t-il. Il en appelle à la vigilance des autorités pour protéger les salariés du privé contre des licenciements injustifiés. Il souhaite aussi un renforcement dans les instances dont le National Remuneration Board pour l’exercice de réajustement dans le secteur privé.
Soulignons que le National Wage Consultative Council devait se rencontrer dans le courant du mois de janvier. Le bruit courait que le conseil pourrait se rencontrer cette semaine, mais on apprend qu’à ce jour, aucun membre n’a encore reçu de lettre de convocation.
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