Salaire minimal : réunion déterminante pour le quantum

Une réunion spéciale du National Wage Consultative Council a lieu ce lundi 18 septembre pour passer en revue les recommandations soumises par les sous-comités. Selon une source, une décision finale pourrait être prise au sujet du taux du salaire minimal qui pourrait se situer entre Rs 8 000 et Rs 8 500.

La réunion de ce matin s’annonce très chaude après celle de vendredi dernier qui a été marquée par le walk-out des  représentants syndicaux. En l’occurrence Rashid Imrith, Radhakrishna Sadien et Reeaz Chuttoo.

« Nous avons quitté la réunion après que la personne qui dirige ce sous-comité nous a dit qu’elle travaille selon les paramètres du Chairman du National Wage Consultative Council, Beejaye Coomar Appanah. Nous avons l’impression que cette personne n’est là que pour avaliser ce que lui dit le président du board. Ce qui est inacceptable », explique Rashid Imrith.

Le dirigeant syndical s’élève avec force contre un salaire minimal se situant entre Rs 8 000 et Rs 8 500. « C’est  d’autant plus scandaleux qu’ils envisagent d’inclure le boni de productivité dans le salaire minimal », s’insurge-il. Il estime que le salaire minimal doit être de Rs 10 000 à monter, car la household budget survey chiffre les dépenses ménagères à Rs 15 000. Il s’appuie aussi sur le fait que la Negative Income Tax annoncée par le Premier ministre et ministre des  Finances est de Rs 10 000. « C’est déjà une indication que le salaire minimal ne peut être inférieur à Rs 10 000 », dit-il. Rashid Imrith attire aussi l’attention sur le fait que beaucoup de salariés perçoivent déjà plus de Rs 8 000 par mois.

Pour l’économiste Vishal Rughoobur, le salaire minimal doit créer un juste équilibre entre les parties concernées. S’il est jugé trop bas, il créera un vif mécontentement chez les employés. S’il est trop élevé, il affecterait la bonne marche des entreprises et aura une incidence néfaste sur l’emploi.