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Salaire minimal : la machinerie enclenchée

Beejaye Coomar Appanna, président du National Wage Consultative Council, rencontre individuellement les membres de son board. Un premier board meeting formel est prévu pour mi-février. Ce conseil devra recommander un salaire minimal national.

Les premières manœuvres pour arriver à un salaire minimal national ont démarré.  Ce matin, à 10h00, le président du National Wage Consultative Council, Beejaye Coomar Appanna, nommé en décembre dernier, rencontre les syndicalistes qui sont membres du board de cette nouvelle instance. La composition du board a été annoncée par le Conseil des ministres le 20 janvier dernier. Le président du conseil a déjà rencontré les académiques qui y siègent également, ainsi que les représentants des associations des consommateurs. Une rencontre avec les représentants du patronat devrait suivre. Une première réunion formelle du board aura lieu vers mi-février.

Les noms choisis pour figurer sur le board n’ont jusqu’ici pas encore été publiés, mais parmi les syndicalistes qui y sont présents, on retrouve Rashid Imrith, Ashok Subron, Reeaz Chuttoo et Rama Valaydon. Il s’agit d’une première prise de contact, explique Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats de la Fonction publique. « Nous allons voir comment il va procéder, explique le syndicaliste. Le salaire minimal, c’est une décision politique avant tout. Il ne faut pas qu’il y ait trop de paramètres qui viennent limiter les possibilités dès le départ. »

Prise de contact

Le syndicaliste Rama Valaydon, président de la All Workers Trade Union Federation et dirigeant de la Port-Louis Harbour & Docks Workers Union (PLDWU), se félicite d’avance de faire partie du board du National Wage Consultative Council : « Je suis heureux de pouvoir défendre le droit des travailleurs pour avoir un salaire décent, surtout ceux se trouvant  au plus bas de l’échelle. »

Par la suite, ce sont les représentants du patronat qui devraient rencontrer Beejaye Coomar Appanna pour une première prise de contact. Raj Makoond, directeur de Business Mauritius, confirme la présence de cet organisme sur le board. « Il y a une petite équipe de Business Mauritius, dont moi, Pradeep (Dursun) et quelques autres personnes encore qui font partie du board », déclare-t-il. Pour l’instant, assure-t-il, aucune date n’a été arrêtée pour la première rencontre avec le président.

Beejaye Coomar Appanna assure, toutefois, qu’elle aura bien lieu avant la première réunion officielle du board du National Wage Consultative Council à la mi-février. « J’enchaîne les réunions avec plusieurs membres du conseil, déclare ce dernier au Défi Quotidien, et d’ici la mi-février on sera en mesure de faire un premier board meeting. J’ai déjà rencontré les universitaires et les représentants des consommateurs. » Si ce dernier n’a pas souhaité révélé l’identité des universitaires, Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs, fait partie des représentants des consommateurs. 

La National Wage Consultative Council Act a été votée en mai 2016 et a permis la création de ce conseil qui doit recommander un salaire minimal national chaque cinq ans. Le salaire minimal sera un pourcentage du salaire médian national, à savoir le salaire qui se trouve à mi-chemin entre ceux qui touchent le plus et ceux qui touchent le moins. Le Household Budget Survey de 2014 donne le salaire médian national pour 2012 à Rs 21 790.  Le seuil de pauvreté officiel est estimé à la moitié de ce chiffre médian, soit Rs 10 895. L’idée est d’imposer un salaire minimal qui soit supérieur à ce seuil de pauvreté, avec des chiffres réactualisés pour l’année en cours. Toutefois, le projet de loi avait été vertement critiquée, car la recommandation du conseil n’a pas force de loi. Il reviendra au ministre du Travail d’accepter ou de rejeter ces recommandations.

 

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