Live News

SAJ : «Paul Bérenger avait admis qu’il était nécessaire de revoir les pouvoirs du DPP»

«Le leader de l’Opposition avait admis qu’il était nécessaire de revoir les pouvoirs du DPP», a lancé le Premier ministre sir Anerood Jugnauth en faisant l’historique des amendements proposés à l’article 72 de la Constitution qui concerne le rôle et les pouvoirs du Directeur des poursuites publiques (DPP).

Publicité

C’était à l’Assemblée nationale mercredi 14 décembre lors de la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’Opposition Paul Bérenger ; PNQ axée sur le projet du gouvernement de créer une Prosecution Commission.

Cette Prosecution Commission aura pour tâche de rendre le DPP «accountable» de ses décisions de recommander à la justice d’abandonner des poursuites pénales ou de les maintenir.

Commentant les amendements proposés à l’article 72 de la Constitution, sir Anerood Jugnauth a affirmé que «ces propositions datent de 2003 après la décision du DPP de l’époque dans l’affaire opposant l’État à Cehl Meeah. Le DPP n’avait pas donné suite.»

Sir Anerood Jugnauth a poursuivi en confrontant Paul Bérenger à ses propres déclarations dans la presse au temps où il était Premier ministre dans un cas spécifique : 

«Il y a unanimité au gouvernement et à la Présidence pour revoir les pouvoirs du DPP ; l’île Maurice étant le seul pays au monde où le DPP détient le pouvoir absolu», a expliqué sir Anerood Jugnauth.

«Le leader de l’Opposition avait admis qu’il était nécessaire de revoir les pouvoirs du DPP», a ajouté le Premier ministre. «C’est chose du passé», a lancé Paul Bérenger ; ajoutant que «si la police n’a pas fait son travail comme il se doit, il n’est pas question de s’en prendre au DPP.»

Sir Anerood Jugnauth a alors avancé qu’il «ne sait pas ce que la police a fait et que nous discutons d’un cas spécifique». Paul Bérenger est revenu avec un autre argument : «Le gouvernement n’a pas de mandat pour amender l’article 72 de la Constitution. Cela ne figure pas dans le manifeste électoral.»

À quoi sir Anerood Jugnauth lui a répondu «qu’il n’était pas d’accord sur ce point».

Une question supplémentaire du député PTr Ritish Ramful a provoqué un brouhaha dans l’hémicycle, nécessitant un rappel à l’ordre du Deputy Speaker Adrien Duval.

«Un ministre avait traité le DPP de “Constitutional Monster”», a déclaré Ritish Ramful. Une phrase qui n’a pas plu aux députés de la majorité gouvernementale, et le Deputy Speaker Adrien Duval ne l’a pas autorisé à aller dans ce sens.

«Ces actes ne relèvent pas d’une ingérence ?» s’est demandé Ritish Ramful. Sir Anerood Jugnaut lui a donné la réplique en lançant : «Only an unsound mind thinks this way.»

Shakeel Mohamed, chef de file du PTr à l’Assemblée nationale, d’une position assise a alors lancé : «This is no joke.» Sur ce, sir Anerood Jugnauth a été contraint de retirer ses propos par le Deputy Speaker Adrien Duval.

À d'autres questions d’Alan Ganoo [Mouvement patriotique] et de Reza Uteem [MMM], sir Anerood Jugnauth a déclaré à chaque fois qu’il faudra attendre que le projet de loi soit présenté à l’Assemblée nationale pour en savoir plus.

Mais sir Anerood Jugnauth a laissé entendre que «l’exécutif n’aura aucune influence sur la Prosecution Commission».

Yaasin Pohrun

 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !