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SAJ: «Nous allons très vite créer des emplois»

Hector Espitalier-Noël

Raju Jaddoo

Aisha Timol

L’état et le secteur privé sont d’accord sur les moyens pour booster l’économie. Et le Premier ministre affiche l’optimisme pour 2016, avec la création d’emplois, tout en prenant à partie le précédent gouvernement. « Je suis confiant pour 2016. Beaucoup de projets vont démarrer. Des emplois seront créés. La situation de la population s’améliorera », affirme sir Anerood, lors d’une interaction avec la presse, mardi 15 décembre. « La situation de la population s’est déjà bien améliorée quand vous tenez compte de tous les chiffres, de toutes les concessions faites et de tout ce que nous avons donné. Vous n’avez qu’à comparer avec la situation dans laquelle la population était auparavant. Si la population a changé de gouvernement, elle doit avoir une raison pour cela ». Mardi après-midi, sir Anerood a présidé la deuxième réunion du Joint Public-Private Sector Steering Committee. Cette instance a été instituée dans le sillage du discours économique du Premier ministre prononcé le 22 août. L’objectif est de dégager une synergie gouvernement/secteur privé afin que de créer un climat propice à l’investissement, à la concrétisation de nouveaux projets et à la création d’emploi et de la richesse. Ces propos du Premier ministre résument bien son état d’esprit: « Nou nou le tou mars vit. Developma fer vit. Job kree vit. Personn pa zour mwa ». Le taux de chômage pour 2015 est estimé à 8 %, selon les dernières données disponibles. « Malgré ce qui est en train d’être fait pour résoudre le problème du chômage, des personnes disent qu’il n’y pas de création d’emplois. D’après les statistiques, plus de 14 000 emplois ont été créés. Et elles vous disent que des milliers de personnes ont été licenciées. C’est faux. Il n’y a que quelque 1 500 personnes que nous avons licenciées », a-t-il dit d’un ton ferme. « Mais qui sont ces personnes? Je n’ai pas peur de le dire. Je ne vais pas les tolérer. Navin Ramgoolam n’a recruté que ses activistes, ses proches et des supporters et a placé partout ces personnes qui ne font que toucher des salaires et ruiner des institutions. Est-ce que vous croyez que je vais laisser une telle situation se poursuivre? Je serai sans pitié. Je vais les mettre à la porte. Je continuerai à le faire ». Une croissance de 5,5 % est attendue à partir de 2017. Des investissements publics et privés atteignant les Rs 260 milliards, selon le discours économique de sir Anerood. Le secteur privé a un rôle important à jouer. « La réunion entre le secteur public et le secteur privé s’est très bien passée, dans la bonne humeur. Nous avons soulevé certains problèmes que le gouvernement est d’accord pour voir et les résoudre. (...) Aujourd’hui, nous avons plusieurs projets qui ont démarré et qui vont de l’avant. Le secteur privé et le gouvernement, s’entendent très bien. Cela est dans l’intérêt et pour la prospérité du pays », a affirmé le Premier ministre. Dans son intervention lors de cette réunion qui s’est déroulée à huis-clos, au CyberTower d’Ebène, le Premier ministre est revenu sur son discours économique, mettant l’accent sur la connectivité numérique, le corridor Afrique-Maurice-Asie, le soutien aux petites et moyennes entreprises, l’hôtellerie. Autant de raisons pour travailler de concert afin de surmonter les défis auxquels font face l’économie et la société dans son ensemble.

Business Mauritius: « Satisfaction sur des points facilitant le business »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5359","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-10523","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Arnaud Dalais"}}]]Arnaud Dalais, président de Business Mauritius et chairman du groupe CIEL, affirme que des mesures favorables étaient au menu des discussions entre le secteur privé et le gouvernement afin de faciliter les affaires. Au final, le secteur privé affiche la satisfaction. « Personnellement, j’ai confiance dans l’économie du pays. Je sens qu’il y a une véritable volonté, de la part des entreprises du secteur privé, de continuer à investir et de bouger dans cette direction », a expliqué Arnaud Dalais à l’issue de la rencontre, ce mardi 15 décembre à Ébène. « La réunion a été très précise sur tout ce qui pourrait être des goulots d’étranglement par rapport à l’obtention des permis. Le gouvernement a pris bonne note de ces sujets.. »

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Réactions

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Jacqueline Sauzier, Chambre d’agriculture: « Plaidoyer pour la valorisation de la bagasse »

« J’ai fait un plaidoyer pour la biomasse, afin qu’il y ait une vraie politique nationale sur sa valorisation. Nous avons favorablement accueilli le fait que lundi le ministre de l’Agro-industrie ait fait mention de cette revalorisation à travers la Sugarcane’s Sustainable Fund, avec un revenu supplémentaire de Rs 137 millions pour les producteurs de la bagasse. Il y a un nouveau mécanisme de financement qui sera mis en place ». [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1]

Hector Espitalier-Noël, groupe ENL: « Réunion de très bon augure pour 2016 »

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« D’emblée, le secteur privé a déclaré qu’il veut tout faire pour que le climat des affaires continue à être propice. Là où il y aurait des goulots d’étranglement, sir Anerood fera appel à ses ministres pour arriver à débloquer la situation. Le secteur privé a bien reçu son message. La rencontre s’est passée dans un climat de très bonne entente et de compréhension. Et c’est de bon augure pour 2016 ». [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1]

Raju Jaddoo de la MCCI: « Importante déclaration sur l’ouverture de l’économie »

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« Nous avons fait beaucoup d’avancées. Le Premier ministre a énoncé pas mal de politiques. C’est très important. Sur l’ouverture de l’économie, il a fait une déclaration  très importante sur la direction dans laquelle nous nous engageons. (...) Lorsqu’il était Premier ministre dans le passé, il a pratiqué l’ouverture, faisant venir les Hongkongais. Nous l’avons peut-être oublié. Le démarrage du textile s’est fait avec les Hongkongais. Aujourd’hui, ce sont des Mauriciens. C’est cela, le transfert des technologies. C’est cela l’ouverture ». [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1]

Madhavi Ramdin, ACCA Mauritius: «Contribuer à la création d’emplois »

« Avec la création d’emplois, il est nécessaire d’avoir les ressources nécessaires pour absorber ses nouveaux postes. Nous avons au niveau de l’ACCA Mauritius un rôle très important à jouer. Nous avons déjà entamé des discussions concernant le Dual Training Program et le chômage des diplômés. Nous sommes en train de mettre une structure en place à notre niveau pour pouvoir contribuer à la création d’emplois ». [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1]

Aisha Timol, MBA: « C’est dans le bon sens »

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« Les banques sont toujours là pour aider l’économie. Elles continueront à jouer ce rôle très important, pour soutenir tous les investisseurs et les secteurs d’expansion. Ces réunions entre le secteur privé et le gouvernement vont dans le bon sens pour nous aider à développer et à débloquer des situations pour lancer l’investissement ».
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