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SAJ : «Le centre financier ne va pas s’effondrer»

Aparté entre sir Anerood Jugnauth et Anoop Kumar Mudgal, haut-commissaire indien à Maurice
Le nouvel accord fiscal entre l’Inde et Maurice continue à faire l’actualité. Il a été évoqué, le dimanche 29 mai, à la fois par le Premier ministre et le haut-commissaire de l’Inde à Maurice. «Je connais mes responsabilités en tant que Premier ministre et je ferai de mon mieux pour protéger les intérêts du pays », a déclaré, sir Anerood Jugnauth. C’était lors du dîner d’adieu en l’honneur du haut-commissaire de l’Inde, Anoop Kumar Mudgal. Le chef du gouvernement a commenté les nombreuses prises de position concernant le nouvel accord fiscal entre l’Inde et Maurice, portant sur les investissements transitant par Maurice vers la Grande péninsule. L’accord, qui a été rendu public au début de mai, a suscité de nombreux commentaires. Des opérateurs se sont montrés inquiets quant à l’avenir du secteur financier mauricien. Le Premier ministre a eu des mots durs envers son prédécesseur, Navin Ramgoolam, et l’ancien ministre des Finances, Rama Sithanen. Tous deux ont émis de sérieuses réserves concernant cet accord. Sir Anerood Jugnauth est d’avis que l’arrangement « ne constitue aucun danger pour le centre financier local ». Tout en saluant le travail accompli par le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance et Roshi Bhadain, le chef du gouvernement devait insister sur le fait que le centre financier local « continuera à progresser même s’il y aura un peu de malaise au début ». Selon sir Anerood « rien ne va crasher ». « C’est Sithanen qui va crasher », lance-t-il. En ce qui concerne la prise de position de Navin Ramgoolam, l’orateur a ajouté : « J’ai honte que l’ex-Premier ministre ait dit qu’on a vendu Maurice. » Étant donné que le General Anti-Avoidance Rule (GAAR) allait prendre effet en avril prochain, « nous devions négocier car l’Inde ne voulait plus continuer avec le traité de non-double imposition », a-t-il souligné. Sir Anerood constate que de nombreux commentateurs mauriciens « n’ont pas compris ce qui s’est passé ». Pour sa part, le haut-commissaire de l’Inde, Anoop Kumar Mudgal, a souligné que « si le gouvernement indien pouvait laisser la situation inchangée, il l’aurait fait sans hésiter ». Le diplomate a, par ailleurs, fait part de son profond attachement pour Maurice. « Ce n’était pas une affectation diplomatique normale. Je me sentais en famille ici. Maurice m’a permis de mieux comprendre mon propre pays. » Quant à Roshi Bhadain, il a fait ressortir qu’avec le traité existant, « l’Inde perdait beaucoup d’argent et nous voulions de notre côté que l’argent sale arrête de circuler, car nous avons toujours maintenu que Maurice n’est pas un paradis fiscal ».
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