La pluie déficitaire suscite des inquiétudes parmi les planteurs. Notamment dans le Nord et l’Est. Les planteurs redoutent une situation similaire à celle de l’année précédente, ce qui risque d’affecter négativement les cultures de légumes, de fruits et de canne à sucre.
« La croissance de la canne à sucre est déjà affectée. La chaleur et le manque de pluie sont terribles. Ce sont les plantations du Nord et de l’Est de l’île qui souffrent », indique Salil Roy, président de la Planters’ Reform Association. Devant le problème de perte d’eau qui persiste depuis des années, « il serait souhaitable de prendre des mesures dès maintenant. Nous devons déterminer comment les planteurs peuvent obtenir de l’eau pour l’irrigation des légumes et de la canne à sucre ».
Salil Roy ajoute que des facilités devraient être mises en place pour permettre aux planteurs de puiser et d’acheminer l’eau plus efficacement. « Les planteurs ne peuvent se permettre d’investir des milliers de roupies pour obtenir un permis afin de puiser l’eau des sources pour seulement deux à trois mois. La sécheresse risque de perdurer, et nous devons trouver des solutions pour garantir un approvisionnement en eau adéquat pour l’agriculture. Cette situation devrait être traitée dans une perspective de long terme, car la pousse de la canne à sucre est déjà gravement affectée par le manque d’eau », estime-t-il.
Soorajen Manikon, secrétaire de l’Independent Planters Association, affirme, lui aussi, que c’est surtout la région du Nord qui est affectée. « C’est devenu un problème majeur », dit-il.
Des planteurs de canne à sucre ont terminé la récolte, mais la pluie est nécessaire pour favoriser la croissance de la nouvelle plantation de canne ainsi que pour l’irrigation des cultures de légumes. « Il est essentiel d’avoir suffisamment d’eau pour l’irrigation. Cependant, la disponibilité d’eau diminue progressivement. De nombreux planteurs de légumes sont préoccupés par cette situation. La maturité de la canne à sucre est cruciale pour la récolte, et sans suffisamment d’eau, cela pourrait être compromis. Certains sont même inquiets que la canne à sucre ne prenne feu si l’eau venait à manquer, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices », déplore Soorajen Manikon.
Selon lui, de nombreux planteurs redoutent que les légumes soient touchés, même si le problème varie d’une région à l’autre. « Le Sud est moins touché que le Nord et l’Est, mais les prix des légumes dépendent de la région de plantation. Nous suivons de près la situation et espérons que des mesures pourront être prises pour faire face à cette crise », avance-t-il.
Au niveau de la Central Water Authority, on précise que tous les règlements en place depuis l’année dernière restent en vigueur. « Les mesures de précaution sont maintenues depuis l’année dernière pour éviter une utilisation abusive de l’eau. Nous continuons de suivre de près la situation », déclare-t-on. Notre territoire, précise-t-on, est divisé en six zones distinctes : le Nord, l’Est, le Sud, MAV Upper, MAV Lower et Port-Louis. « Chacune présente des caractéristiques spécifiques, et les responsables de chaque région évaluent la situation actuelle. Rose-Hill commence à rencontrer des difficultés, tandis que l’Ouest connaît déjà des problèmes. Nous sommes en train de préparer un plan d’action pour faire face à la situation et aider les consommateurs », rassure-t-on.
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