Il est cité comme l’un des principaux suspects dans la saisie de deux cargaisons d’héroïne valant Rs 2,3 milliards. La police estime que cet homme est toujours à Maurice faute de moyens financiers. C’est ce qu’a révélé le CI Rambaruth lors des débats, lundi 11 décembre, sur la motion de remise en liberté de Geanchand Dewdanee.
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Geanchand Dewdanee est en détention depuis neuf mois. Il avait été arrêté le 13 mars 2017 à la suite de la saisie de deux cargaisons d’héroïne dans le port, les 9 et 25 mars 2017. La police avait mis la main sur 155 kg de cette drogue valant Rs 2,3 milliards.
Lors de son audition devant la magistrate Sophie Chui Yew Cheong, siégeant à la Bail and Remand Court, le chef inspecteur Rambaruth a indiqué qu’un des principaux suspects dans cette affaire est Homanchal Kumar Ramdin, et que ce dernier est en liberté. Le chef inspecteur ajoute que la police pense que cet individu est toujours à Maurice, vu qu’il n’a pas les moyens de quitter le pays.
L’avocat de Geanchand Dewdanee, Me Neil Pillay, a demandé au CI comment un homme impliqué dans un trafic d’une telle ampleur pourrait ne pas avoir les moyens de quitter le pays. Le témoin a répondu que ce sont les informations dont dispose la police. Il a aussi expliqué que Geanchand Dewdanee pourrait entrer en contact avec Homanchal Kumar Ramdin, car Navind Kistnah, détenu dans le cadre de cette même enquête, a indiqué, dans sa déposition, que les deux hommes se connaissent. Le CI Rambaruth a aussi révélé durant son audition qu’Homanchal Kumar Ramdin avait été interrogé par la police lorsque cette affaire a éclaté. Les enquêteurs l’ont laissé partir, car ils n’avaient aucun motif pour le détenir.
Le CI Rambaruth a également affirmé que la police mauricienne attend certaines informations de plusieurs organisations internationales. Contre interrogé par Me Neil Pillay, il n’a pu fournir le nom de ces organisations à l’exception d’Interpol.
Le policier a également soutenu que les documents émanant de la douane démontrent que c’est bien la compagnie de Geanchand Dewdanee, Brillant Resources Consulting Ltd, qui avait placé les deux commandes. Mais face aux questions de Me Neil Pillay, le CI Rambaruth a concédé que les signatures et les sceaux figurant sur lesdits documents ne sont pas ceux de Geanchand Dewdanee et de sa compagnie.
Au terme des débats, la magistrate Sophie Chui Yew Cheong a indiqué qu’elle prononcera son ruling le 18 décembre. Le Parquet était représenté par Me Kevina Poollay Mootien.
Deuxième demande de liberté conditionnelle pour Louis Nelson Nabab
Louis Nelson Nabab, arrêté dans le sillage de la saisie de Subutex valant Rs 31 millions, le 25 février 2017, a fait une nouvelle demande pour sa libération sous caution, lundi, à la Bail and Remand Court. La police a toutefois objecté à sa démarche. Il avait obtenu la liberté conditionnelle lors de sa première motion devant le tribunal de Port-Louis, mais le bureau du DPP avait fait appel. La Cour suprême avait alors demandé au tribunal de Port-Louis de reconsidérer sa décision à la lumière d’un développement survenu entre-temps, soit la disponibilité d’un rapport du Forensic Scientific Laboratory. Le ruling sera prononcé par la magistrate Sophie Chui Yew Cheong, le 18 décembre. Louis Nelson Nabab est défendu par Me Shakeel Mohamed. Me Kesri Soochit représente la poursuite.
Trafic de Subutex : accusation provisoire maintenue contre Wensley Badhoodeenkhan
Poursuivi sous une accusation provisoire de trafic de drogue devant le tribunal de Pamplemousses, Antoine Georgy Wensley Badhoodeenkhan, surnommé Toto, avait formulé une demande pour la radiation de l’accusation provisoire retenue contre lui et pour sa remise en liberté. Ses deux requêtes ont été rejetées par la magistrate Uroossa Rawat Neerooa. Lors des débats des deux motions, l’inspecteur Seebnauth a souligné que Wensley Badhoodeenkhan avait été dénoncé dans le cadre d’un trafic de Subutex par Louis Nelson Dovic Nabab. Par peur de représailles, ce dernier ne l’a pas identifié lors d’un exercice effectué par la brigade antidrogue le 12 octobre 2017. Le sergent Jules a affirmé en cour que Louis Nelson Nabab a consigné une déposition à cet effet. La magistrate a fait ressortir, dans son arrêt, que ce n’est qu’en octobre 2017, soit après huit mois de cavale, que Wensley Badhoodeenkhan a été interpellé. Et que la police a besoin de plus de temps pour compléter l’enquête. Ces deux requêtes ont été rejetées par la cour.
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