Insatisfait de la décision de la Bail and Remand Court de lui avoir refusé la remise en liberté sous caution, Jean Noël Ravina, un chauffeur de taxi de Roche-Bois, a fait appel à la Cour suprême. Sa motion sera entendue le 17 septembre.
Publicité
Jean-Noël Ravina, un chauffeur de taxi, actuellement détenu à la prison de Grande-Rivière-Nord-Ouest, a logé une action devant la Cour suprême. Il demande à cette instance de revoir la décision de la Bail and Remand Court (BRC) de lui refuser la liberté sous caution.
Ce chauffeur de taxi, âgé de 47 ans et demeurant à Roche-Bois, est soupçonné d’avoir tenté de se procurer sept kilos d’héroïne, d’une valeur de Rs 105 millions. Une audience dans cette affaire a lieu le 20 août 2018 en Cour suprême, devant le chef juge suppléant Eddy Balancy. Une autre se tiendra le 17 septembre 2018. L’action est dirigée contre le commissaire de police, le Directeur des poursuites publiques et la BRC.
La drogue a été découverte dans les valises de deux ressortissants kazakhs en provenance de Nairobi. Les deux passagers, Ravil Khakimov, un chauffeur de taxi de 33 ans, et Olga Istyufeyeva, une femme au foyer de 31 ans, ont été interpellés à leur descente du vol MK 535 aux alentours de 18 h 30, le 20 octobre 2017.
Ces deux Kazakhs ont attiré les soupçons des agents de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) à leur arrivée à l’aéroport et ont été fouillés en présence des agents de la douane. Deux colis de drogue, dissimulés dans le double fond des valises des deux passagers, ont été saisis.
Présomption d’innocence
Une opération policière a abouti à l’arrestation de deux contacts locaux dans un hôtel du Sud le 22 octobre 2017. Ils sont deux habitants de Batterie-Cassée, à Roche-Bois. Les présumés contacts locaux sont Marie Linda Mannick, 45 ans, et Jean Patrick Bègue, 20 ans. Ils ont été arrêtés.
Dans un affidavit rédigé par Me Pazany Thandarayan, avoué, le détenu Jean-Noël Ravina explique qu’il est divorcé et père de quatre enfants. Il dit avoir jusqu’ici donné une dizaine de dépositions à l’Adsu. Le 27 mars 2018, il a présenté une motion de remise en liberté. Il déclare qu’aucune drogue n’a été retrouvée sur lui et qu’il ignore tout de ce trafic de drogue. Par ailleurs, il fait valoir, dans son affidavit, que lors d’une perquisition policière, le 9 novembre 2017, rien de compromettant n’a été retrouvé par la police. Il admet cependant que les policiers ont saisi ce jour-là, 2 800 euros et Rs 18 100.
Le 19 avril 2018, la BRC a rejeté sa demande de remise en liberté sous caution. Il déclare que la BRC a failli à considérer la présomption d’innocence, l’absence de preuves contre lui et aussi le fait qu’il a un casier judiciaire vierge. D’ou sa décision de demander à la Cour suprême de revoir la décision de la BRC.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !