Saisie de Rs 630 millions d’héroïne à l’île-sœur : une unité spéciale prête à épauler La Réunion

Une équipe spéciale a été constituée par le commissaire de police, Mario Nobin, pour épauler les autorités françaises. Cela dans le sillage de l’enquête sur la saisie de 42 kilos d’héroïne à Sainte-Rose, à La Réunion, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier.

Cette unité spéciale, constituée par le directeur de la Brigade anti-drogue, épaulé par un haut gradé du Central Criminal Investigation Department et d’un membre des services de renseignements, entre autres, devra surtout se pencher sur l’implication des trois Mauriciens arrêtés dans le cadre de cette opération. Outre les 42 kilos d’héroïne, six kilos de haschich et deux vedettes rapides, immatriculées à Maurice, ont aussi été saisies.

Les noms des officiers ont déjà été soumis au Prime minister’s Office à l’issue d’une réunion présidée par le Premier ministre p.i Xavier-Luc Duval. Les Casernes centrales n’attendent que le feu vert de Saint-Denis, via l’ambassade de France à Maurice, pour les dépêcher à l’île-sœur. Ils devront obtenir la collaboration des enquêteurs réunionnais pour déterminer quand le ‘Sweet Love Mama’, basée à La Gaulette, a rallié Sainte-Rose. Pour rappel, Christophe Caterino, qui avait fui Maurice en 2009 pour échapper à la prison, avait rejoint ce port réunionnais. Le steward français était accusé de l’importation record de Rs 52 millions de Subutex.

Dans cette affaire qui brise un autre record tant à Maurice qu’à La Réunion, les 42 kilos d’héroïne valent au moins Rs 630 millions. Les enquêteurs mauriciens doivent déterminer si la drogue a été ramenée à La Réunion par un autre hors-bord plus puissant, ‘L’Îlôt Gabriel’ pouvant atteindre les côtes de Madagascar. Le skipper, un dénommé Brasse et qui est domicilié à Grand-Gaube, aurait été victime d’une panne aux larges de La Réunion, aurait laissé la cargaison de drogue à la mère de la famille réunionnaise également appréhendée dans cette affaire.

Le skipper a rejoint Maurice par avion sous prétexte qu’il allait récupérer des pièces de rechange. Il est cependant tombé dans les filets des autorités réunionnaises lorsqu’il a rejoint Sainte-Rose à bord du ‘Sweet Love Mama’ appartenant à Royce Almond Capdor, dit Almonzo, et un autre compatriote appelé Mohamed. Ils ont tous comparu devant le tribunal de Champ-Fleuri lundi. D’après les informations publiées dans la presse réunionnaise, le dénommé Brasse entretient une relation amoureuse avec la mère de la famille réunionnaise coincée dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Il n’était pas à son coup d’essai.