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Saisie de Rs 48 millions de cocaïne : les Ukrainiennes identifient positivement le Mauricien 

John Mick Martingale et Mariia Peresolkina.
  • Les suspectes l’accusent de leur avoir remis les bouteilles contenant de la drogue 

Le lundi 31 octobre 2022, Mariia Peresolkina, 26 ans, Olena Levina, 30 ans, et John Mick Martingale, 31 ans, ont comparu devant le tribunal de Mahébourg. Ils sont provisoirement inculpés de « drug dealing with aggravating circumstances: importation of dangerous drug with an averement of trafficking ». Ces deux Ukrainiennes ont, dès leur arrestation, positivement identifié ce cuisinier mauricien vivant en Belgique comme étant celui qui leur a remis les deux bouteilles de boissons alcoolisées contenant de la cocaïne. 

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Il est reproché à ces trois présumés trafiquants de drogue, qui étaient sur le vol KF 2301 d’Air Belgium à destination de Maurice, d’avoir voulu faire entrer sur le territoire Rs 48 millions de cocaïne. Ce sont des agents de la Customs Anti-Narcotics Section de la douane, à l’aéroport de Plaisance, qui ont fait capoter leurs plans le samedi 29 octobre 2022. 

La drogue était soigneusement dissimulée dans une bouteille de gin et une bouteille de vin. Mais grâce à leur expertise, les douaniers se sont rapidement rendu compte que les bouchons comportaient des anomalies. En ouvrant les bouteilles, ils ont découvert qu’elles contenaient une substance qui s’avérera, en fait, de la cocaïne d’une extrême pureté. 

Confrontée à cette découverte, Mariia Peresolkina a fini par incriminer John Mick Martingale. Elle a dit aux douaniers que c’est ce Mauricien qui lui a remis les bouteilles à l’aéroport de Bruxelles, en Belgique, afin qu’elle les ramène dans sa valise. Selon elle, il lui a affirmé que ses bagages avaient déjà atteint la limite de poids autorisée. 

Cette influenceuse et actrice ukrainienne, qui a fui la guerre dans son pays pour se réfugier en Belgique, a donné des descriptions précises du suspect aux douaniers. Sans perdre une minute, une équipe de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu), dirigée par l’assistant commissaire de police Ramgoolam et le chef inspecteur Goinden, s’est précipitée à l’extérieur de l’aéroport. Les officiers ont rapidement encerclé John Mick Martingale, lequel a été ramené à l’intérieur. 

Sur place, les deux Ukrainiennes ont positivement identifié le Mauricien comme étant celui qui leur a remis les deux bouteilles. Olena Levina a confirmé qu’elle se trouvait avec son amie Mariia Peresolkina quand John Mick Martingale, originaire de Camp-Caval, à Curepipe, leur a demandé de transporter ces bouteilles à destination de Maurice. 

La police ayant objecté à leur remise en liberté, les trois suspects ont été reconduits en cellule. Les enquêteurs ont également placé sous scellés tous leurs appareils de communication, c’est-à-dire trois cellulaires et un ordinateur portable. L’Adsu passe au crible leurs échanges téléphoniques. 

Les limiers entendent bien approfondir leurs investigations pour établir le lien entre le présumé cerveau de cette importation de cocaïne, John Mick Martingale, et Mariia Peresolkina. Ils ont enclenché un exercice d’« intelligence gathering » pour connaître les fréquentations et l’entourage du Mauricien. L’enquête est supervisée par l’assistante surintendante de police Ramlochun.

La drogue des riches 

Cette récente saisie de cocaïne rappelle celle effectuée le 10 juillet 2019. Cette année-là, 95 kilos de cette drogue, dont la valeur marchande avait été évaluée à Rs 1,4 milliard, avaient été découverts dans une tractopelle. Cette cargaison, trouvée dans l’enceinte de la firme Scomat à Pailles, était destinée au marché local. Aucun suspect n’a pu être arrêté. « La saisie de 
Rs 48 millions de cocaïne démontre qu’il existe un marché pour la coke à Maurice », indique un membre du Field Intelligence Office de l’Adsu, avant d’ajouter : « Kokainn se bann bos ki konsome. Li vann bien ser sa. » Selon cette source, la cocaïne, au même titre que l’ecstasy, est surnommée la drogue des riches en raison de son coût. Elle est très prisée lors de soirées privées dont l’accès est rigoureusement contrôlé par des gros bras. « Sa bann ladrog la sirkile dan bann sware frekante par enn kliantel ‘select’ ek ‘huppée’ », poursuit l’officier qui constate, avec effroi, que beaucoup de jeunes se sont spécialisés dans ce trafic.

 

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