Les 135 kilos de ‘brown sugar’ dissimulés dans des sableuses à pression en provenance d’Afrique du Sud ne peuvent avoir été importés par une seule personne, estiment les enquêteurs. Une famille ayant des entrées dans le monde hippique est dans le collimateur de la police.
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Navin Kistnah n’aurait pu agir seul. L’Anti Drug & Smuggling Unit (Adsu) et le service des douanes passent actuellement au peigne fin les fréquentations du principal suspect dans l’enquête sur l’importation des 135 kilos d’héroïne d’Afrique du Sud pour déterminer qui en sont les véritables commanditaires. Depuis la saisie de ce stock estimé à plus de Rs 2 milliards jeudi, les enquêteurs ont déjà en ligne de mire un trafiquant de drogue auquel Navin Kistnah est lié, de même que certains habitués des loges du Champ-de-Mars en compagnie desquels ce courtier maritime est souvent vu.
Flambeur invétéré, Navin Kistnah mise d’importantes sommes aux courses, souvent pour le compte d’une famille très connue des basses Plaine-Wilhems ayant des activités commerciales à travers le pays. L’Adsu et la Mauritius Revenue Authority (MRA) comptent vérifier les finances de cette famille, de même que celles de l’entourage du jeune homme qui s’est envolé pour l’Afrique du Sud mercredi dernier.
Soupçonné de blanchiment dans le passé, il s’est confié au Défi Quotidien dimanche soir. Il soutient qu’il est « innocent », sans toutefois donner des indications quant à la date de son retour.
La brigade antidrogue a arrêté le lundi 13 mars deux directeurs d'une compagnie, qui ont initié les procédures pour dédouaner le conteneur dans lequel la drogue était dissimulée. Plus exactement dans six sableuses à pression (sandblaster) contenues dans des caisses en bois et qui sont inscrites au nom d’un client fictif. Ces sableuses faisaient partie d’un lot d’articles importés par 16 commerçants.
Les enquêteurs, surtout au niveau de la douane, doivent maintenant vérifier quand, à quelle fréquence et quels autres articles ont été importés par la société de Navin Kistnah ces dernières années. Ils soupçonnent que ce trafic a cours depuis un bon moment et que d’autres stocks de drogue auraient été introduits au pays à travers d’autres équipements. Il y a quelques années, des bouteilles de plongée avaient été utilisées par un réseau de skippers de l’Ouest pour importer du gandia de La Réunion.
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