Saisie de drogue en mer : l’Adsu s’interroge sur le financement de la cargaison d’héroïne

Qui sont ceux qui ont financé l’achat de 110 kilos d’héroïne, dont la valeur marchande s’élève à Rs 1,65 milliard ? C’est ce que les enquêteurs tentent d’élucider dans un premier temps.

L’achat de la cargaison d’héroïne aurait nécessité un financement de plus de Rs 200 millions. C’est ce que soupçonnent les enquêteurs de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) aux Casernes centrales. Après un exercice préliminaire, la brigade antidrogue s’apprête à enregistrer la déposition des trois suspects interpellés le mardi 30 octobre : Oomar Karrimbaccus, alias Tirania (51 ans), Jean-Michel Julbert Rosette, alias Bebert (33 ans) et Fabrice Hemsley Jean-Pierre, âgé de 35 ans.

La brigade des stups est déjà sur la piste de plusieurs réseaux soupçonnés de faire partie d’un cartel à l’origine de cette importation. Les enquêteurs veulent savoir comment l’opération a été montée et l’identité de ceux qui ont participé à son financement.

Un important cartel serait à l’origine de l’importation.

Les services de lutte antidrogue soupçonnent que la marchandise a été balancée en haute mer à partir d’un cargo croisant dans les eaux mauriciennes. Cette thèse est privilégiée en raison des bouées attachées des deux côtés du hors-bord utilisé pour récupérer la drogue. Les enquêteurs pensent que les cinq emballages de raphia contenant l’héroïne étaient amarrés aux bouées pour que les trois suspects puissent les récupérer.

C’est dans la nuit du lundi 29 octobre au mardi 30 octobre que l’Adsu a sollicité l’aide de la National Coast Guard pour une opération en haute mer. Les suspects ont été appréhendés au large du Coin-de-Mire. L’hélicoptère de la police a également été mise à contribution.

Il s’agit de la seconde plus grosse saisie de drogue effectuée à Maurice après les 157 kilos d’héroïne découverts au port en mars 2017. Navind Kistnah, le principal suspect, et plusieurs autres complices, ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire.