Saisie de 2,8 kg d’héroïne : les téléphones portables des suspects examinés

Les cellulaires du couple sud-africain, qui a été arrêté à l’aéroport de Plaisance en possession de 2,8 kg d’héroïne, seront analysés par l’Information Technology (IT) Unit des Casernes centrales. Les enquêteurs espèrent pouvoir remonter jusqu’aux récipiendaires présumés du colis. Car pour l’heure, l’homme de 56 ans et sa petite-amie de 42 ans n’ont pas révélé l’identité de leurs contacts locaux à l’Adsu. Dans la journée du lundi 30 avril dernier, 2,79 kg d’héroïne, dont la valeur marchande est estimée à Rs 42 millions, avaient été confisqués dans les bagages du couple sud-africain, à l’aéroport Sir Seewoosagaur Ramgoolam. 

Le jeudi 3 mai, une charge d’importation de drogue a été retenue contre les deux individus, qui ont été placés dans deux différents centres de détention. Ils seront appelés à donner leurs versions des faits dans les prochains jours, afin de comprendre les circonstances dans lesquelles ils ont été appelés à agir en tant que « mules » dans ce trafic d’opiacé. Des échanges avec les autorités africaines devraient aussi intervenir dans le cadre de cette enquête, entre le quartier général de l’Adsu et ses homologues africains. 

L’analyse des cellulaires des suspects devraient aider l’Adsu à établir les liens entre les commanditaires présumés sur le continent africain et les trafiquants commanditaires dans le pays. Le modus operandi adopté par les passeurs est jugé quasi similaire que celui des passeurs sud-africains qui avaient été pris dans les filets des douaniers et de l’Adsu, le 21 avril dernier. 

Les deux suspects ont raconté à l’Adsu que ce serait un individu, d’origine nigériane, qui leur aurait remis la valise contenant les sachets d’héroïne. Ils ont expliqué avoir été approché par un trafiquant pour agir en tant que mules. Dans un premier temps, le ressortissant nigérien avait indiqué au couple, qu’il serait également du voyage. Mais à la dernière minute, il leur aurait dit qu’il les rejoindrait à Maurice.

Le couple a déclaré qu’un individu devait les récupérer à l’aéroport de Plaisance. L’Adsu n’écarte pas la possibilité de la présence de l'individu à l’aéroport et qu’il ait quitté les lieux en douce. Les Sud-Africains ont également indiqué qu’ils devaient être rémunérés pour cette mission, une fois rentrés dans leur pays.