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Saisie de 16 millions de «ti papie» : un colporteur arrêté, affirme avoir importé des vêtements

Le destinataire ne s’était pas manifesté pour récupérer les colis.

L’enquête policière sur la saisie de 16 millions de « ti papie », interceptés par la douane le 18 décembre dernier, a conduit à une première arrestation. La semaine dernière, Berty H., un colporteur résidant à Pailles, a été interpellé par la Criminal Investigation Division (CID) du Port.

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Les enquêteurs se sont intéressés à ce suspect, car les colis contenant les papiers à rouler avaient été expédiés à son nom et décrits comme « Garment » (vêtements). Cependant, Berty H. ne s’était jamais manifesté pour récupérer les colis, qui étaient entreposés sur trois palettes.

Lors de son interrogatoire, le colporteur a nié toute implication dans l’importation de cette grande quantité de papiers à rouler de la marque OCB. Il a insisté sur le fait qu’il avait commandé des vêtements et non du papier à tabac. Il a été provisoirement inculpé pour « Importation of Prohibited Goods » et libéré sous caution.

Les enquêteurs approfondissent leurs investigations pour établir si Berty H. entretient des liens avec un homme d’affaires de Baie-du-Tombeau, déjà incarcéré par le passé pour possession de plus de six millions de papiers à rouler à son domicile.

Par ailleurs, les autorités examinent la possibilité d’une complicité interne. Une personne aurait pu avertir les membres du réseau que leurs colis avaient été interceptés et soumis à des vérifications par les douanes.

Les papiers à rouler, connus localement sous le nom de « ti papie », sont souvent utilisés pour consommer des substances illicites, notamment du cannabis, de l’héroïne et des drogues de synthèse. Bien que leur commerce soit interdit, ces papiers restent largement disponibles sur le marché noir, où ils sont vendus clandestinement dans plusieurs boutiques à travers le pays.

Les carnets de la marque OCB, très prisés des consommateurs, se vendent entre Rs 175 et Rs 200 chacun. D’autres marques moins connues sont proposées à des prix plus abordables, variant entre Rs 125 et Rs 150 par carnet. À l’unité, un papier à rouler peut coûter entre Rs 10 et Rs 25.

L’enquête se poursuit pour identifier les responsables de ce réseau et déterminer les connexions éventuelles entre les différentes parties impliquées. Cette saisie majeure met en lumière l’ampleur du commerce illicite des papiers à rouler à Maurice, un marché qui alimente indirectement le trafic de drogue.

 

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