Saisie de 14 kg de cannabis à Chamarel : une connexion avec La Réunion suspectée 

• Des échos avec une affaire de 2023 pour laquelle trois suspects sont toujours recherchés

Les 14 kilos de cannabis découverts dans des sacs le jeudi 19 septembre 2024, sur un terrain boisé à Chamarel, ont-ils été cultivés à Maurice ou proviennent-ils de La Réunion ? C’est ce que s’efforcent de déterminer les enquêteurs de la Divisional Crime Intelligence Unit (DCIU) et de l’Anti-Drug and Smuggling Unit. La drogue a été expédiée au Forensic Science Laboratory pour des analyses. 

Ce qui renforce les soupçons des enquêteurs à l’effet que la cargaison provient de l’île sœur, c’est l’examen de l’emballage et de la manière dont les colis étaient scotchés. Après cette découverte, la DCIU a immédiatement demandé l’assistance de la police scientifique, qui a prélevé des empreintes sur les sacs dans le but de remonter jusqu’aux trafiquants. Les enquêteurs soupçonnent ce terrain boisé d’avoir servi de cache pour le cannabis destiné à être distribué dans divers points de vente à travers le pays. 

Cette découverte rappelle une opération menée fin décembre 2023, où la Police HeadQuarters Special Striking Team (PHQ SST) avait démantelé un réseau de trafic de 20,95 kilos de cannabis, estimés à Rs 60 millions. C’était sur un terrain boisé à Choisy, Baie-du-Cap. Lors de ce raid, les trafiquants avaient ouvert le feu sur les policiers. Heureusement, aucun blessé n’était à déplorer. 

Sous un abri de fortune, les forces de l’ordre avaient également trouvé des armes à feu, des denrées alimentaires, des vêtements et des articles d’hygiène, comme des brosses à dents. Ce qui montrait l’organisation bien huilée de ce trafic. Une sentinelle armée était mobilisée sur place pour surveiller l’or vert. Des équipements utilisés pour le trafic, tels que des ciseaux et une balance électronique, avaient aussi été saisis. Plusieurs présumés trafiquants avaient été écroués. 

Les enquêteurs de la DCIU et la brigade antidrogue explorent la piste d’un gang suspecté d’être à l’origine de cette importation de drogue, opérant principalement dans cette région de l’île. Lors de la descente de la PHQ SST il y a dix mois, les malfrats avaient été préparés à une intervention policière, tirant sur les agents sans causer de blessés. 

Trois suspects, parmi une dizaine arrêtée à l’époque, sont toujours recherchés dans cette affaire. La PHQ SST est également à la recherche de quatre autres individus, présents lors de l’arrivée de la police dans cette cache de drogue. Leur identité est connue, révélée par leurs complices toujours en détention.