Suspect n° 1 dans l’affaire concernant la saisie de 135 kg d’héroïne, Navin Kistnah confie au Défi-Plus qu’il ne compte pas rentrer au pays de sitôt.
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Pourquoi, selon vous, la police veut vous interroger dans l’affaire des 135 kg d’héroïne saisis à Port-Louis jeudi dernier ?
Je l’ignore. Je n’en sais pas plus que vous. Je ne fais l’objet d’aucune plainte, ni de poursuites. La police ne m’a pas encore contacté non plus.
Est-ce que vous avez déjà importé des cylindres ou des ‘sandblasters’ dans le passé ?
Non. Je n’ai jamais passé des commandes pour des ‘sandblasters’, ni pour des cylindres.
Quels sont les équipements que vous avez l’habitude d’importer ?
J’importe des produits destinés aux hôtels, notamment des verres. J’importe aussi des produits de nettoyage destinés aux voitures. Des fois, je passe des commandes d’appareils utilisés dans la construction que je revends.
Êtes-vous un courtier maritime ?
Je n’en suis pas un. Je ne suis qu’un simple businessman qui fait de l’importation et de la revente.
Les enquêteurs vous soupçonnent d’être en lien avec le trafiquant de drogue Peroomal Veeren. Est-ce que vous le connaissez ?
Je ne le connais pas. Je n’ai pas non plus été en contact avec lui. Même pas au téléphone.
Est-ce que vous avez déjà entendu parler de lui ?
Uniquement à travers les journaux.
Vous avez déjà été arrêté pour blanchiment d’argent. Pourquoi ?
L’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) a procédé à une perquisition chez moi. Ils ont saisi les Rs 900 000 que j’avais remportés au casino. J’ai pu prouver que l’argent provenait de mes gains. Le 10 février dernier, l’accusation portée contre moi a été rayée.
Les autorités soupçonnent que vous aviez été informé du fait que le conteneur était bloqué à la douane et que c’est la raison pour laquelle vous avez quitté le pays.
C’est faux. Je ne sais absolument rien concernant ce conteneur. Ce n’est pas le mien.
Vous êtes sûr que vous ne saviez pas pourquoi l’Adsu vous recherchait ?
Non. Je n’en sais absolument rien.
Est-ce que vous comptez rentrer à Maurice?
Peut-être qu’un jour je reviendrai à Maurice... mais pas de sitôt.
Quand ?
Je devais rentrer le mercredi 15 mars. Puis j’ai renvoyé mon retour au mardi 4 avril. Je suis toujours en train de réfléchir à la question. Je me dis que je dois demeurer quelques jours de plus en Afrique du Sud. J’espère qu’entre-temps l’ADSU pourra réunir suffisamment d’éléments pour ne plus me considérer comme le suspect n°1 dans cette affaire.
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