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Saisie de 1031 g de drogue sur une mule sud-africaine : un réseau nigérian basé à Maurice ciblé

Thami Nomathamsanqa Dyasi La passeuse de 31 ans est parvenue à tromper la vigilance des autorités aéroportuaires.

L’enquête sur la passeuse de 1031 g d’héroïne, Thami Nomathamsanqa Dyasi, privilégie l’existence d’un réseau de ressortissants nigérians opérant à Maurice. Il y a trois semaines, une équipe du National Crime Intelligence Service (NCIS) avait épinglé cette femme de 31 ans, en pleine séance de purge. L’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) a passé au crible son téléphone cellulaire.

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La brigade anti-drogue pourrait réclamer des informations aux autorités nigérianes. Le téléphone de la mule montre des appels échangés avec des Nigérians vivant à Maurice. Pour l’Adsu, cette bande organisée opèrerait suivant un système bien huilé.

La police tente aussi de retracer le parcours de la mule depuis son arrivée à Plaisance, le dimanche 23 septembre.

Selon les premiers éléments, la Sud-Africaine aurait approché un taximan de l'aéroport, avant de se rendre à un hôtel à Mon-Choisy. Les détails de sa réservation d’hôtel, effectuée en ligne, intéressent les enquêteurs. Une fois à l’hôtel, Thami Nomathamsanqa n’a pas quitté sa chambre, jusqu’au lendemain soir. Des éléments du NCIS de la Northern Division, ont alors fait irruption dans sa chambre pour une perquisition. L’équipe menée par le sergent Arnasala a surpris la passeuse en pleine séance de purge. Une première saisie de l’opiacé a eu lieu, avant qu’elle n’avoue avoir encore plusieurs boulettes dans son estomac. Une partie de la drogue a été ingurgitée sous forme de boulettes, une autre quantité était dissimulée, enveloppée dans un préservatif, dans ses parties intimes.

Lors de cette descente dans la chambre occupée par Thami Nomathamsanqa, la police a saisi USD 425, soit Rs 15 000, dans ses bagages. Somme devant servir pour couvrir son séjour à Maurice.

Axe Afrique-Maurice

Les enquêteurs tentent de glaner des informations sur le fonctionnement du réseau Nigéria/Afrique via Maurice. La plupart des passeurs ou trafiquants bénéficient de visas étudiant et sont enregistrés auprès d’institutions supérieures. Certains travaillent dans des supermarchés ou dabs des restaurants. Si, dans le passé, plusieurs étudiants africains ont été épinglés pour délits de drogue, l’Adsu tente de déterminer si cette bande ne se chargerait pas planifier les diverses étapes de l’importation de drogue, et de sa distribution auprès des étudiants étrangers à Maurice.

Les enquêteurs misent sur l’analyse du cellulaire de la passeuse pour voir si elle a été en contact avec d’autres ressortissants africains, peu avant son arrivée à Plaisance. Les résultats des analyses du FSL sur le taux de pureté et la qualité de l’héroïne sont aussi attendus.

 

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