À Sainte-Croix : il poignarde son épouse et l’asperge d’un produit corrosif

Un énième cas de dispute conjugale qui se termine dans une mare de sang. Dans l’après-midi du mercredi 29 mai, Sunil, 56 ans, a poignardé son épouse Mala, 52 ans, avant de l’asperger avec un produit corrosif au visage. Le suspect a été arrêté par la police de la localité et la victime admise à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Son état inspire de vives inquiétudes. L’enquête est menée par la police d’Abercrombie.

Le drame s’est joué vers 15 heures. Le couple a eu une énième dispute, selon les témoignages des voisins. « Tou lezour laguer, zurer gramatin ziska tanto », nous confie Sylvie, une habitante de la localité. Il y a quelques jours, après une dispute conjugale, Sunil avait tenté de mettre fin à ses jours en se pendant à une corde dans sa maison. Des voisins qui avaient été alertés sont alors intervenus.

À l’arrivée de la police sur les lieux mercredi, Sunil a tenté de prendre la fuite. Mais il a vite été rattrapé par des policiers, avant d’être conduit au poste de police d’Abercrombie. Une fois sur les lieux, la police s’est retrouvée en face de Mala, qui était enrobée dans un drap en sang. Son visage avait été aspergé avec un produit corrosif.

Des habitants de la localité n’ont pas caché leur colère en soutenant que l’ambulance a pris beaucoup de temps avant d’arriver sur les lieux. « Finn telefone depi 15 h, zot arive 17h30. Dimoun dan landrwa mem inn lev madam la. Lerla lapoliss inn amen li lopital dan enn loto ». Les habitants de la localité sont sous le choc. «Le fléau de la drogue est un fait dans la région, mais ce qui s’est passé est du jamais vu », souligne Paul, qui vit dans la région depuis plus d’une vingtaine d’années.

Lors d’une brève séance d’interrogatoire préliminaire dans la soirée du mercredi 29 mai, Sunil a affirmé aux enquêteurs : « Mo regrete ceki monn fer ». Le suspect était dans un état second lorsqu’il a été appréhendé par la police. Dans la soirée du mercredi 29 mai, l’homme de 56 ans a été conduit à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo où il a aussi été admis. Ariane, une autre habitante de la localité, affirme avoir entendu des cris vers 15 heures. Elle affirme n’avoir pas prêté grande attention au moment des faits, vu que c’était chose courante. « Zot abitie diskite, bate, apre monn apran ki misie la finn pik madam la kout kouto. » Ariane soutient aussi que depuis quelques semaines, après une dispute Mala avait abandonné le toit conjugal pour aller habiter chez des proches. Mais dans la journée du mercredi 29 mai, elle est retournée pour vivre auprès de Sunil. « Li finn al pran li dan lakaz so fami pu vinn touy li », s’indigne Ariane.

Akash, le fils aîné du couple, affirme avoir appris la mauvaise nouvelle, par téléphone, alors qu’il se trouvait au travail. Il explique qu’il s’est immédiatement rendu chez ses parents, où il a retrouvé sa mère gisant sur le sol et des blessures à l’abdomen. Akash explique qu’à son arrivée sur les lieux, il a aperçu son père près d’une boutique de la localité. « Mo pa finn pran li kont mo finn al guet mo mama par deryer », affirme Akash.  Le fils indique que sa mère était déjà dans un état critique et avait de la soude caustique sur le visage, notamment au niveau des lèvres. Après quelques minutes, Akash soutient que son père est arrivé sur les lieux et a voulu se bagarrer avec lui. « Li finn rod laguer ek mwa ek pe rod tap mwa, mo pa finn pran li kont monn ale ». Le couple a deux enfants, dont Akash et son frère cadet de 16 ans.  « Mo papa tou letan fer koumsa mem li », s’indigne Akash.