À Sainte-Croix : deux morts dans une collision entre un bus et une motocyclette

La semaine démarre avec un nouvel accident fatal faisant deux morts. Umair Goolfee, un habitant de Plaine-Verte de 19 ans et son ami Mujahid Peerbaccus, 20 ans, domicilié à Terre-Rouge, ont été tués sur le coup lorsque la motocyclette sur laquelle ils circulaient est entrée en collision avec un autobus en fin d’après-midi, le lundi 4 juin 2018.

Le drame s’est produit sur la route royale à Ste-Croix à hauteur de l’intersection menant à Résidence La Cure. Le choc a été si violent que les deux jeunes hommes n’ont pas survécu à leurs blessures. L’autopsie, pratiquée lundi soir, par le Dr Maxwell Monvoisin, a conclu qu’ils sont décédés des suites de leurs multiples blessures. La police a entendu plusieurs témoins dans le cadre de son enquête.

Le chauffeur de l’autobus, Sharrif G., a été placé en détention. Cet habitant de Plaine-Verte a subi un alcotest qui s’est révélé négatif. Dans une déclaration au Défi Media Group, le chauffeur s’est expliqué : « Mo ti pe rant dan simin pou al cité-La Cure kan motosiklet-la inn vinn anba mo larou. Mo pa ti ape travers dan rouz. » Cela s’est produit près d’un feu de signalisation.

Selon nos recoupements, les victimes se dirigeaient vers le centre-ville au moment du drame. L’accident a créé un ralentissement de la circulation à cette heure où le trafic est dense dans ce quartier reliant le Nord à la capitale.

« Il voulait être policier »

Chez la famille Goolfee, à cité Martial, Plaine-Verte, c’est la consternation qui anime les proches venus rendre un dernier hommage au jeune homme. « Umair Goolfee était un sportif. Il aimait jouer au foot. Il s’était récemment enregistré pour entrer dans la force policière, mais cela n’avait pas abouti. Son rêve était de devenir policier », explique un proche de la victime. 

La tante du jeune homme le décrit comme quelqu’un de très pieux. « Il allait rompre son jeûne avec son ami quand le drame s’est joué. So kamarad-la osi enn zanfan lakaz isi. C’est très triste qu’Umair et son ami aient perdu la vie de façon aussi tragique. Ils n’ont pas pu rompre leur jeûne. Mais on sait qu’ils se sont déjà fait leur place au ciel. Nous sommes bouleversés. »

Shahid, un ami d’Umair Goolfee qui habite non loin, se dit lui aussi sous le choc. « Nous avons grandi ensemble. Quand j’ai appris cet accident fatal à la radio, j’ignorais qu’Umair faisait partie des victimes. Mais vers 19 h 45, quand son identité a été révélée, je me suis effondré. Nous étions comme des frères. Ce samedi 9 juin, nous avions prévu de faire une iftaar party, mais Dieu en a décidé autrement. On ne peut aller contre la volonté de Dieu », conclut Shahid.