Le 25 juillet Mahen et Shakuntala Devi Jhugroo fêteront leurs noces d’argent. Le ministre du Logement et des Terres explique que le mariage est fait de hauts et de bas. « La communication est la base de notre couple. Durant ces 25 dernières années, nous avons également fait des compromis et des efforts », indique le ministre. Dans la même foulée, il confie qu’il a rencontré son épouse en 1992. Shakuntala est née des parents mauriciens établis en Angleterre où elle a grandi.
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Mahen Jhugroo est alors le maire de la ville de Vacoas/Phœnix. « Je devais me rendre à un événement, mais en route je me suis souvenu que j’avais laissé mon carnet à la maison. J’ai demandé au chauffeur de faire demi-tour », raconte-t-il.
À l’époque, il habitait à La Marie Road, Vacoas. Dès qu’il entre dans sa maison, il croise le regard de Shakuntala Devi Jhurree. C’est le coup de foudre ! Il est instantanément tombé sous le charme de la jeune femme. Cette dernière et sa mère étaient venues rendre visite à la mère de Mahen Jhugroo.
« J’ai été ébloui par la beauté et la personnalité de Shakuntala. Son père habitait à quelques pas de chez moi, avant de s’installer en Angleterre dans les années 70. Il venait souvent avec son épouse et ses deux filles dont l’aînée est Shakuntala, en vacances à Maurice », ajoute notre interlocuteur.
Au lieu de récupérer son carnet pour se rendre à sa fonction, Mahen Jhugroo renvoie tous ses rendez-vous pour la journée et demande au chauffeur de rentrer avec la voiture de fonction. « Elle est comme un aimant qui m’attire. J’ai alors pris ma voiture personnelle pour déposer Shakuntala et sa mère chez son grand-père à Belle-Rose », dit-il avec le sourire.
Trois semaines plus tard, Mahen et Shakuntala décident de se fiancer. « Je suis quelqu’un de franc et je n’hésite jamais à dire ce que je pense. J’ai donc fait ma déclaration à Shakuntala. Elle a accepté d’être mon épouse », relate-t-il.
Shakuntala, pour sa part, ne cache pas le fait qu’elle a pris son temps pour apprendre à connaître son futur époux. « Nous avons un point commun. Nous avons tous deux fait des études en pharmacie. Nos conversations tournaient principalement autour de ce sujet. Puis, j’ai découvert que Mahen a le sens de l’humour et fait rire les autres facilement. Il a un doux caractère. Au fil des jours, j’ai compris que je voulais passer le reste de ma vie avec cet homme. J’ai alors accepté sa demande », confie-t-elle. Les fiançailles ont lieu le 27 août 1992.
Ensuite, Shakuntala regagne son pays natal. En avril 1993, Mahen Jhugroo s’y rend pour les préparatifs du mariage civil. Lors de son séjour, il rencontre le maire de Blackpool. Ils se nouent d’amitié et il l’invite à assister à la cérémonie le 7 mai de la même année. Le 25 juillet 1993, la cérémonie religieuse a lieu à Maurice.
Peu de temps après, le couple accueille son premier enfant, Pooja et par la suite Dhiren. En 1996, Mahen et Shakuntala ouvrent la pharmacie Jhugroo à Curepipe. Pooja est aujourd’hui âgée de 23 ans et complétera bientôt ses études en biochimie. Pour sa part, Dhiren a 19 ans et étudie l’ingénierie. Ils sont en Angleterre.
« Je ne remercierai jamais assez Shakuntala pour ce qu’elle a fait pour mes enfants et moi. Comme je suis très actif sur le plan politique, je suis rarement à la maison. En mon absence, Shankuntala gère le ménage seule. Elle n’est pas habituée au système éducatif mauricien et malgré cela, elle a accompagné les enfants dans leurs études. Ma fille a fréquenté le Queen Elizabeth College, alors que mon fils le Royal College. Tous les deux ont obtenu de brillants résultats durant leurs parcours académiques », fait ressortir Mahen Jhugroo.
Il ajoute que la mère de ses enfants devait aussi s’occuper de la pharmacie et de la maison. « Je dois ce que je suis aujourd’hui à Shakuntala. Elle m’a toujours soutenu. Elle est ma guide et ma conseillère », dit-il. Pour Shakuntala, il est impossible de dissocier la politique de Mahen.
« Quand je suis venue m’installer à Maurice, c’était difficile de m’adapter. Mais j’ai fait des compromis et des sacrifices par amour. Mahen en a fait autant. Nous avons chacun notre personnalité et nous avons su respecter la singularité de l’autre. Chacun a eu droit à son espace personnel. Aujourd’hui, nous sommes fiers de ce que nous avons accompli », dit-elle.
Le couple Jhugroo estime que la Saint-Valentin ne se fête pas uniquement le 14 février. « Pendant ces dernières 25 années, nous avons souhaité une joyeuse Saint-Valentin à l’autre sans rien prévoir de spécial. Ce n’était pas évident avec les enfants et notre travail. Cette année, les enfants ne sont pas là. Nous serons seuls. Peut-être que nous dînerons en tête-à-tête et passerons du temps ensemble ? », dit Mahen Jhugroo avec le sourire.
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