Le vendredi 14 février, Cupidon honorera les couples qu’il a unis. Pour tenter de découvrir la recette de l’amour inconditionnel, rencontre avec trois couples qui s’aiment comme au premier jour...
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Michel et Marie-Thérèse Sungaren : un coup de foudre qui dure depuis soixante-six ans
Mariés depuis soixante-six ans, Michel et Marie-Thérèse Sungaren vivent le grand amour. Ils se sont rencontrés en 1949 dans un petit village du Sud de Maurice. Michel avait 19 ans et Marie-Thérèse (Fifi) à peine 15 ans. Ils échangèrent quelques regards et quelques mots, le temps de faire connaissance.
Cependant, un évènement vient tout chambouler et ils se perdent de vue. Pendant la période de l’après-guerre, Michel rejoint en Égypte l’« unité de pionniers » pour la reconstruction des ponts et d'autres infrastructures. « Cela a duré trois ans et vingt-cinq jours», raconte Michel avec fierté. Mais il avait le cœur noué quand il s’est séparé de celle qui le faisait vibrer. Cette absence n’a pas laissé Fifi indifférente non plus, mais il fallait faire avec. Après son retour en 1952, Michel n’avait pas oublié cette charmante et adorable demoiselle qui avait fait chavirer son cœur. Il la retrouve et lui déclare sa flamme. Fifi, qui avait senti son cœur battre plus fort pour ce beau jeune homme, n’en attendait pas moins. Ils apprennent à se connaître. Michel a 24 ans et Fifi, 18 ans. Ils s’unissent devant Dieu en l’église de Notre-Dame-des-Anges, à Mahébourg, le 18 août 1954. Ils auront cinq filles et un garçon.
Ce couple est un modèle de réussite de la vie à deux.
« La construction d’un couple se fait pas à pas, jour après jour, en surmontant les désaccords, en traversant les caprices de la vie. On a connu des hauts et des bas, des rires et des pleurs. Nous avons également essuyé des critiques », partage Marie-Thérèse.
outefois, rien n’a pu bouleverser cet amour qu’ils ont construit ensemble. Ils ne gardent du passé que les plus beaux moments. Les années passent et leur amour l’un pour l’autre est plus fort de jour en jour « C’est au fil du temps que fusionnent les cœurs »,
dit Michel. Leur recette du bonheur est étonnément simple : « Se parler, faire des compromis, tenir le coup, être patient, communiquer..."
Elmicie et Raymond Aubeeluck : les inséparables tourtereaux
Elmicie et Raymond étaient comme prédestinés pour être âmes sœurs. Ils vivent une histoire d’amour digne des plus beaux romans. Amis d’enfance et voisins, l’amour s’est déclaré sur les chansons de Tino Rossi. Elmicie a été conquise par la voix de Raymond et l’amour les unit depuis soixante-huit ans.
Ils se sont mariés, le 11 décembre 1952, à l’église Sainte-Thérèse, à Curepipe. C’était le premier mariage qu’officiait par le père Noël Koenig. Ils ont cinq enfants, sept petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants, sans oublier les deux petits qui arrivent. Ils ont 89 ans et prennent le temps de profiter de leur amour et des petits plaisirs de la vie ensemble. « J’ai bon appétit et j’aime quand Elmicie me concocte de petits plats qu’elle fait toujours avec beaucoup d’amour. En sus, on est tout le temps ensemble. On regarde la télé, on papote et comme j’aime bien faire des blagues, on rigole ensemble », dit Raymond. Il est attentionné envers sa femme et aime quand elle met une jolie robe et du rouge à lèvres. Cela embellit sa journée. Pour eux, la Saint-Valentin c’est tous les jours. Et Raymond de déclarer : « On s’est toujours aimés, alors pourquoi attendre un jour en particulier pour le célébrer? »
Le secret de la longévité de leur couple c’est la compréhension et la complicité. Ils se sont toujours bien compris, malgré les disputes. Et ils finissent toujours par se réconcilier en un rien de temps. « Elle pouvait bouder et grogner, mais on n’avait pas le droit de dire du mal de son mari », raconte leur benjamine en éclatant de rire. Elle souhaite que le Dieu les garde en bonne santé, car « l’un ne pourra pas vivre sans l’autre, le chagrin sera grand ».
Hélène et Lewis Diadoobar : l’éternel amour
Certains disent que « le premier amour est éternel, le temps ne passe pas, c’est le principe amoureux ». C’est le cas d’Hélène et de Lewis Diadoobar. Ils se sont rencontrés à l’adolescence et perpétuent le bonheur à deux depuis cinquante-et-un ans.
Le couple s’est connu à Curepipe. À 19 ans, complètement sous le charme d’Hélène, Lewis prend son courage à deux mains pour demander la main de son premier amour au père de celle-ci. Un an après, le couple se dit oui à l’église Sainte-Thérèse, à Curepipe.
Depuis, ils ne se sont plus quittés du regard. Ils font toujours tout ensemble. « Notre entourage nous charrie souvent. On nous compare souvent à “kalson semiz”. Et c’est vrai. Vous ne nous verrez jamais l’un sans l’autre. On danse ensemble, on va à la messe ensemble, on fait les courses ensemble. On est très uni », indique Lewis.
Leur relation est très fusionnelle et aussi complémentaire. Ils ne sont jamais fâchés pendant très longtemps ! « Comme tous les couples, on a de petites disputes, mais à vrai dire on n’a jamais pu tenir longtemps sans se parler. C’est souvent mon mari qui fait le premier pas pour m’attendrir », confie Hélène en souriant à Lewis.
Ils s’aiment timidement et c’est ce qui fait le charme de leur couple : la subtilité. De petites attentions et des compliments naturels, sans extravagance, ancrés dans leur quotidien, permettent de conserver la flamme, comme au premier jour. Si certaines femmes reprochent à leur mari d’être parfois inattentif, Hélène, quant à elle, n’a rien à reprocher à Lewis. Car c’est le premier à la complimenter sur sa nouvelle coupe. « Nous nous faisons des compliments. J’aime quand Lewis est bien habillé. Il est tout le temps chic. Du coup, je lui fais des compliments », fait-elle observer.
Leur bonheur irradie leur entourage. Ils inspirent leurs petits-enfants qui n’ont qu’un souhait : avoir la chance de vivre le grand amour comme leurs grands-parents.
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