Un septuagénaire a succombé à de graves brûlures subies lors de l’incendie de sa maison. Il a expliqué avant de mourir que peu avant que l’incendie ne se déclenche, il venait de fumer et avait jeté la cigarette sans l’éteindre.
Drame à Petit-Verger, Saint-Pierre, dans la soirée du mardi 5 juillet. Joseph Michel Virginie, 77 ans, aussi connu sous le nom de Lom, s’est retrouvé prisonnier des flammes à son domicile. La victime, qui était handicapée, était assise sur un canapé lorsque le feu a éclaté et n’a pu se déplacer. Ses proches et ses voisins sont venus à son secours, mais elle n’a pas survécu à ses brûlures.
Même si à ce stade de l’enquête, cet incendie semble être d’origine accidentelle, la police n’écarte aucune piste. Les limiers de la Criminal Investigation Division de Moka, menés par le Detective Inspector Vishal Cowlessur, ont interrogé plusieurs témoins.
Selon un de ses amis, Joseph Michel Virginie avait effectué ce jour-là un retrait de Rs 10 000 à un guichet automatique de la région. Ce même témoin a affirmé que le septuagénaire aurait déjà dépensé la majeure partie de cette somme. Aux dires de ses proches, il avait l’habitude de ranger son argent et sa carte bancaire dans la poche d’une chemise.
Les limiers ont également interrogé la dame qui faisait le ménage chez la victime. Elle a indiqué qu’elle était venue travailler mardi et n’avait rien noté d’anormal.
Pas pourvue d’électricité
Le feu s’est déclaré vers 22 heures. Colas, le neveu du septuagénaire, dit avoir été alerté par des cris provenant de la maison en flammes. « Monn tann enn tapaz enn dimoun ti pe krie », nous relate-t-il. Il ajoute qu’il s’est aussitôt rué vers le lieu du sinistre. « J’ai alors vu d’énormes flammes qui s’échappaient de la maison. J’avais une lampe de poche. De là où nous étions, nous pouvions apercevoir mon oncle. Il n’arrêtait pas de crier pour qu’on lui vienne en aide. Entre-temps, les autres voisins ont essayé tant bien que mal d’éteindre le feu. Le canapé sur lequel il se tenait était en éponge, ce qui fait que le feu s’est rapidement propagé. J’ai alors brisé les vitres du salon pour évacuer la fumée. Je suis entré dans la maison avec deux autres voisins. Nou finn vid delo lor li », raconte Colas. La police de Saint-Pierre, les sapeurs pompiers et une ambulance du Samu ont été mandés sur les lieux. « Nous lui avons enlevé ses vêtements et l’avons porté à l’extérieur en attendant l’arrivée des secours. Je l’ai ensuite accompagné à bord de l’ambulance », ajoute le neveu du septuagénaire. Jessica, une autre voisine, a également assisté à cette scène. « Quand j’ai entendu crier, j’ai d’abord pensé qu’il y avait une bagarre, puis j’ai entendu des vitres voler en éclats. En sortant, j’ai vu la maison en feu. Elle n’est pas pourvue d’électricité. Toutefois, nous ne savons pas ce qui s’est réellement passé », explique-t-elle. Grièvement brûlé, Joseph Michel Virginie a été conduit à l’hôpital de Candos. Il a brièvement expliqué au personnel soignant ce qui s’était passé. « Je venais de fumer, j’ai jeté la cigarette et quelques minutes après l’incendie s’est déclaré », a-t-il dit peu avant de rendre son dernier soupir. L’autopsie pratiquée durant la journée de mercredi par le Dr Harish Coomar Baichoo, médecin légiste, a révélé que la victime a succombé à des brûlures excessives. À la rue Carmally, où le drame s’est déroulé, proches et amis se sont rassemblés devant la demeure de la victime. « Il vivait séparé de son épouse, mais aimait la vie, nous dit Michelle, une des filles de Joseph Michel Virginie. C’est une grande perte. » Nicole, la sœur de la victime, est inconsolable. Les funérailles du septuagénaire sont prévues ce jeudi.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !