Faits Divers

Saint-Julien d’Hotman : Subiraj Sobnauth tue Akshaye Luttoo et l’enterre dans sa cour

Des policiers récupérant le cadavre. La victime (vêtue d'un T-shirt blanc) et le présumé meurtrier
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Akshaye Luttoo.
Akshaye Luttoo.

Dans la journée du vendredi 12 février, l’Eastern Division de la Central Investigation Division a arrêté Subiraj Sobnauth. Il a accompagné les enquêteurs sur les lieux où il a enterré le cadavre d’Akshaye Luttoo. 

C’est dans son arrière-cour, à Zilpha Lane, à Camp-de-Masque. Il explique qu’il s’est disputé avec Akshaye Luttoo dans la soirée du jeudi 11 février, après qu’ils aient consommé une bouteille de vin. Il a avoué l’avoir mortellement agressé à coups de gourdin. Lorsqu’il aurait remarqué qu’il ne donnait plus de signe de vie, il aurait transporté le cadavre dans son arrière-cour pour le dissimuler.

Par la suite, tôt dans la matinée du vendredi, il a sollicité les services d’un opérateur de tractopelle pour creuser une fosse septique dans un coin de sa cour où il y a quelques arbres fruitiers. 

Une fois les travaux de fouille complétés, il a pris le cadavre et l’a placé dans la fosse avant de le recouvrir. Akshaye Luttoo portait un casque de protection lorsqu’il a été enterré. 

L’autopsie a attribué son décès à des blessures à la tête. 

Subiraj Sobnauth.
Subiraj Sobnauth.

Soupçon

La disparition d’Akshaye Luttoo a été constatée vendredi par ses proches et le voisinage. Le fait que Subiraj Sobnauth était la dernière personne avec qui il avait été vu la veille et que celui-ci avait fait creuser une fosse dans sa cour a attiré l’attention des voisins.   

La police a été alertée par les proches d’Akshaye Luttoo. Immédiatement, Subiraj Sobnauth a été interpellé et il n’a pas tardé à avouer son crime. « Monn anter kan finn fini fouye ek JCB », a-t-il dit à la CID. 

Des éléments de la Special Mobile Force ont été sollicités pour déterrer le cadavre. Plusieurs autres unités de la police, dont la CID, la Field Intelligence Unit et le Scene of Crime Office ont été mandés. 

Lors de la fouille, trois gourdins ont été trouvés dans la fosse. Ils ont été envoyés au Forensic Science Laboratory pour être analysés. Des traces de sang ont été trouvées sur un gourdin. 


Un passé tumultueux… 

En mai 2020, Subiraj Sobnauth avait été arrêté après l’agression d’un policier et le vol de sa voiture. Il avait poignardé l’agent de police lors d’une dispute à Saint-Pierre. Le policier était en compagnie de sa petite-amie, lorsqu’il avait été surpris par le suspect. Subiraj Sobnauth avait pris la fuite après l’agression, mais il avait été rattrapé par le policier. C’est à ce moment-là qu’il avait infligé de graves blessures au policier avec un couteau. 


Subiraj Sobnauth :  « Mo pe anter enn lekor ladan »

Subiraj Sobnauth raconte qu’il a contacté un opérateur de JCB pour lui demander de creuser un trou, en vue de construire une fosse septique. Il lui a payé l’opérateur Rs 1 000 et ce dernier a effectué les travaux. Par la suite, après qu’il ait placé le cadavre d’Akshaye Luttoo dans la fosse, il a été surpris par la police. 

En effet, des policiers de la localité, ayant eu vent qu’un cadavre allait être enterré dans une cour privée, ont fait une descente chez lui. Surpris par les policiers, il a avoué son crime. « Mo pe anter enn lekor ladan. » Il a immédiatement été arrêté. Il répondra d’une accusation provisoire de meurtre, devant la Bail and Remand Court (BRC) ce samedi 13 février. 

L’opérateur du JCB a aussi été entendu par la CID, pour les besoins de l’enquête. Il a affirmé avoir simplement creusé un trou de six pieds et a affirmé n’avoir pas vu de cadavre. Il explique que le client lui a fait comprendre qu’il avait besoin d’une fosse septique.


sooriadevLe père d’Akshaye Luttoo : « Dimoun la ena boukou kayss. Pa ti bizin mem deor sa »

Sooriadev Luttoo, le père d’Akshaye, explique qu’il n’a pas vu son fils depuis jeudi soir. Comme à son habitude Akshaye était allé travailler. Mais dans la matinée du vendredi, Sooriadev explique n’avoir pas vu son fils. Il sait que le présumé meurtrier est un habitant de la localité. « Mo garson pa kamarad ek li. Ou kapav demann tou dimoun ». 

Selon Sooriadev, Akshaye n’était pas rentré chez lui durant les derniers jours. Akshaye Luttoo avait passé deux nuits dans la capitale. Car, c’était mieux pour lui, si on tient compte de son travail de cueilleur de maïs. Selon Sooriadev, l’agresseur de son fils n’aurait pas dû être en liberté sous caution, car il compte plusieurs délits d’agression à son compte. « Dimoun la ena boukou kayss. Pa ti bizin mem deor sa »


Mobile du crime

Subiraj Sobnauth raconte qu’il a aperçu Akshaye Luttoo dans la rue, dans la journée du jeudi 11 février. Les deux hommes auraient partagé une bouteille de vin. À un moment, Subiraj Sobnauth serait allé acheter des gâteaux. À son retour, il n’aurait pas apprécié de voir Akshaye Luttoo dans sa maison. 

Il y aurait alors eu une dispute et la situation aurait dégénéré. Il lui aurait infligé des coups avec un gourdin. Après l’agression, il aurait quitté les lieux. Il aurait passé la nuit dans un champ de canne. Tôt dans la matinée de vendredi, à son retour, il a constaté qu’Akshaye Lutto était décédé.

L’enquête est menée par le sergent Rujub, le caporal Mootooveeren, et le Detective Inspector Appadu, de l’Eastern Division de la CID.

 

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