Au royaume de la pétanque, Sadick Toufany est un roi sans rival. À 76 ans, il collectionne les trophées et peut compter sur ses fils pour prendre le relais.
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Dans sa maison à Trèfles, il ne reste guère d’espace pour ranger les coupes et « shields ». Quatre chambres, dont celle de ses fils, sont déjà remplies. « E mo finn kado lorla », explique Sadick Toufany qui, le mercredi 17 mai, a coaché les participant(e)s au tournoi de pétanque organisé par le District de Lower Plaines Wilhems dans le cadre du tournoi national mis sur pied par le Senior Citizen Council. Chaque matin, c’est lui qui entretient le terrain vague à proximité de sa maison et qui sert de terrain de pétanque. « Mo retir vie feray, vie matla, mo balie. Nou finn gagn permision avek bann propriyeter », fait-il ressortir.
À l’époque où Sadick Toufany croise Ponambalon Prospère, celui qui l’initiera à la pétanque, il a 26 ans et exerce comme « attendant » à l’hôpital. « Personn pa ti konn petank dan Moris, mo parmi bann dimoun ki premie ki finn koumanse sa zwe-la », se souvient-il encore. La passion pour cette activité l’emporte. Si bien qu’il se met à étudier ses moindres règlements et adapte son physique aux exigences du jeu. « Dan petank, tou bizin ansam, zorey, lizie, lespri. Fizik bizin inpekab. Bizin kone kouma lans boul. ».
La pétanque connaît un tel essor que les boulistes en herbe s’emparent du plus petit bout de terrain libre pour s’adonner à leur passion. « Ti ena enn krez partou », explique Sadick Toufany. Au vu de l’engouement, les municipalités ne tarderont pas à encadrer cette activité en organisant des tournois dans le cadre de l’Association of Urban Authorities. Depuis, le ministère des Sports a créé une fédération qui regroupe les boulistes de l’île Maurice et celle-ci délivre des licences qui leur permettent de participer aux tournois internationaux.
Compétitions internationales
Une bonne partie des trophées qui ornent les chambres du domicile des Toufany a été obtenue durant des compétitions internationales, de Singapour aux pays de la région de l’océan Indien. À Maurice, Sadick Toufany sponsorise des tournois en offrant ses propres trophées. « Li inpe komik, parfwa momem mo partisipe ek mo gagn bann trofe ki mo finn ofer. Lerla mo finn deside pou pa partisipe me bann organizater rod mwa », confie-t-il.
Si la passion pour la pétanque est encore intacte, il se désole toutefois ne pas trouver d’adversaire à sa taille.
À l’époque, son frère Ralph Toufany était conseiller à Lincoln, en Angleterre, et avait réussi à obtenir le jumelage de cette ville avec celle de Beau-Bassin-Rose-Hill. « Lerla kan ti pe vinn Moris, ti pe organiz tournwa petank e ti pe ofer trofe. Souvan, mo ti pe al partisip dan konkour deor avek mo garson. No al an ekip. Dan konkour, zame li apel mwa papa », fait-il ressortir.
Les trophées
Chaque année, à l’approche des fêtes, c’est son épouse qui s’y colle pour faire reluire les trophées. « Se inpe legzersis », plaisante-t-elle. Pour Sadick Toufany, l’heure n’est pas encore venue de poser les boules et de se la couler douce. « Mo finn poze avek sa kantite lantrenma-la, me mo ankor ena aktivite. Mo kontan lapes », dit-il, sans oublier de rappeler son engagement actif au sein de l’association des seniors membre du District de Lower Plaines Wilhems. Si la passion pour la pétanque est encore intacte, il se désole toutefois ne pas trouver d’adversaire à sa taille. « Se vre ki zot tou konn mwa dan Moris ek mo ena enn bon repitasion », avoue-t-il.
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